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La pandémie a fait chuter le prix et la consommation de carburants

Après leur chute, les prix à la pompe sont restés bas toute l'année. [Keystone - Christian Beutler]
La pandémie a fait chuter le prix et la consommation de carburants / La Matinale / 1 min. / le 28 décembre 2020
Le prix de l'essence est resté particulièrement avantageux cette année, depuis sa chute spectaculaire au printemps dernier. Et les choses ne devraient pas évoluer beaucoup ces prochains mois, malgré une légère augmentation de l'impôt au 1er janvier.

Les cours du pétrole ont dégringolé au début de la crise du Covid, conséquence d'une guerre des prix entre les grands pays producteurs mais aussi d'une baisse soudaine de la demande.

L'année 2020 restera donc pour les automobilistes helvétiques parmi les deux plus avantageuses de la décennie avec 2016. "En janvier, le prix de l'essence sans plomb 95 se situait à 1 franc 59 en moyenne en Suisse", rappelle le porte-parole d'Avenergy Suisse lundi dans La Matinale. "Puis il a chuté de façon spectaculaire à 1 franc 38 en avril, pour rester ensuite, sur l'année, à 1 franc 38, 1 franc 40 le litre", poursuit Martin Stucki.

Consommation en baisse de 10%

Autre conséquence de la pandémie, la demande en carburants a également clairement reculé dans les stations-service suisses cette année. "La baisse due au confinement, au fait que les gens ont moins roulé, moins pu aller à l'étranger, moins voyagé, se situe à environ 10% (…) C'est assez spectaculaire", relève le représentant des importateurs de carburants.

Pour les mois à venir, il est difficile de prédire le prix de l'essence. Les cours du pétrole ont repris de la vigueur, mais le prix à la pompe dépend de beaucoup de facteurs: l'offre et la demande, le coût du transport sur le Rhin ou encore la force du dollar.

Près de 4 centimes de plus de taxes

En Suisse, les deux tiers du prix d'un litre d'essence sont composés de taxes. L'impôt sur l'essence et le diesel va d'ailleurs augmenter de 3,7 centimes par litre au 1er janvier, ce qui portera les taxes incompressibles à environ 90 centimes. Mais cela ne signifie pas forcément que le prix à la pompe augmentera automatiquement.

A l'avenir, ce prix pourrait encore grimper de 12 centimes par litre avec la révision de la loi sur le CO2, adoptée par le Parlement mais attaquée par référendum.

Romain Bardet/oang

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