Le taux de pauvreté diminue légèrement
Le nombre de travailleurs pauvres est en baisse constante depuis cinq ans, selon des chiffres publiés lundi par l'OFS. Les "working poor" étaient 150'000 en 2005 (4,2%), contre 231'000 en 2004 (6,7%).
Cette baisse n'a pas été si nette d'un coup, note toutefois
l'OFS, car la méthode de calcul a changé. L'office se base
aujourd'hui sur des calculs plus détaillés et précis, ainsi que sur
des normes de la Conférence suisse des institutions d'action
sociale légèrement affinées.
Quelque soit la méthode de calcul, la tendance et les analyses
sont identiques. La baisse est due à l'évolution de la conjoncture,
en particulier la baisse du chômage. L'OFS précise que l'effet de
la conjoncture sur le taux de working poor se manifeste avec un
certain retard.
Populations à risque
Certains groupes de la population ont plus de risque de devenir
des working poor. Les fins de mois difficiles guettent davantage
les familles nombreuses (16,5%) et les ménages monoparentaux
(10,3%). Les indépendants qui travaillent seuls (12,8%) et les
indépendants en général (9,2%), de même que le personnel sans
formation postobligatoire (11,4%), sont également plus
touchés.
L'OFS précise encore que les étrangers (8,5%) deviennent plus
facilement woorking poor que la moyenne. Les employés avec un
contrat à durée déterminée sont également moins bien lotis
(7,5%).
agences/boi
Publié
Le seuil de pauvreté
Le seuil de pauvreté se monte à 2200 francs pour les personnes vivant seules, à 3800 francs pour les ménages monoparentaux avec deux enfants de moins de 16 ans et à 4600 francs pour les couples avec deux enfants. Il s'agit là de valeurs moyennes nationales.
Ces montants tiennent compte des coûts du logement, de la prime d'assurance maladie et du forfait pour l'entretien (nourriture, charges domestiques, etc).
Les personnes dont le revenu net est en dessous de ces montants sont considérées comme working poor.
Si le nombre de travailleurs pauvres connaît une diminution, celui des bénéficiaires de l'aide sociale continue d'augmenter.
Les derniers chiffres ne sont pas encore connus pour la Suisse, mais la tendance dans plusieurs villes et cantons est à la hausse.
La hausse a atteint par exemple 9% dans le canton de Genève, 6,6% dans celui de Berne et 5,8% à Zurich, où quelque 50'000 personnes sont concernées. Les working poor émargent pour quelque 30% à l'aide sociale.