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Le G20 adopte une suspension de 12 mois de la dette des pays pauvres

Des travailleurs de l'industrie du vêtement bloquent une route à Dacca, le 15 avril 2020, pour revendiquer le paiement de leurs salaires impayés. [AFP - Munir Uz Zaman]
Des travailleurs de l'industrie du vêtement bloquent une route à Dacca (Bangladesh) le 15 avril 2020, pour revendiquer le paiement de leurs salaires impayés. - [AFP - Munir Uz Zaman]
Les ministres des finances des pays du G20 se sont accordés mercredi sur un moratoire sur le paiement de la dette publique des pays les plus pauvres, à compter du 1er mai et jusqu'à la fin de l'année.

Les ministres des finances et les banquiers centraux du groupe G20, dont font partie entre autres la France, les Etats-Unis, la Chine et la Russie, ont annoncé dans un communiqué publié à l'issue d'une réunion virtuelle qu'ils soutenaient cette initiative de solidarité, déjà appuyée mardi par le G7.

"Nous avons eu un engagement clair, par le biais des organisations internationales, le FMI et la Banque mondiale. Cette suspension de la dette est une annonce vraiment importante, qui signifie que les pays pauvres n'ont pas besoin de s'inquiéter de faire face à leurs échéances au cours des 12 prochains mois", a indiqué mercredi le ministre des finances saoudien Mohammed al-Jadaan, à l'issue de la réunion.

Créanciers privés et banques de développement interpellées

"Nous nous sommes mis d'accord sur une approche coordonnée avec un échéancier commun fournissant les principales caractéristiques de cette initiative", précise le communiqué. "Tous les créanciers officiels bilatéraux participeront à cette initiative, en adéquation avec leurs législations nationales", ajoute le G20, qui exhorte les créanciers privés à participer à l'initiative.

Le G20 demande aussi aux banques multilatérales de développement, chargée d'appliquer et de financer les politiques d’aide au développement et de coopération établies par les États les plus riches, "d'étudier les moyens de suspendre le service de paiement de la dette".

"Acte de solidarité historique"

Les ministres de la conférence des 20 premières économies mondiales se sont également dits prêts à prendre des mesures supplémentaire face à l'épidémie de coronavirus.

Cette décision constitue un "acte de solidarité internationale de portée historique", a jugé le ministre allemand des Finances, Olaf Scholz. "Nous laissons ainsi aux pays concernés de grandes marges de manoeuvre financières pour investir dans la protection sanitaire de leurs populations", a affirmé le ministre.

jop avec agences

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