Lors d'une conférence au siège du groupe à Shenzhen (sud), Ren Zhengfei, l'ancien ingénieur qui a fondé Huawei dans les années 1980, a révélé lundi que l'entreprise avait enregistré une chute de 40% de ses ventes de smartphones à l'international.
Une porte-parole du groupe a ensuite expliqué à que cette baisse portait sur les mois de mai et juin, à la suite de la menace des Etats-Unis de placer Huawei sur une "liste noire" des entreprises auxquelles il est interdit de vendre de la technologie américaine sauf autorisation spéciale.
Sursis
Cette menace brandie mi-mai par l'administration Trump, qui soupçonne Huawei d'espionnage potentiel au profit de Pékin, fait l'objet d'un sursis à exécution de trois mois, soit jusqu'à mi-août.
A la suite des sanctions américaines, Huawei a fait l'objet en Chine d'appels patriotiques à acheter ses téléphones au détriment des marques étrangères.
Huawei s'est hissé l'an dernier au deuxième rang mondial des ventes de téléphones portables, derrière le sud-coréen Samsung mais devant l'américain Apple. Le groupe chinois dit avoir livré pas moins de 206 millions de téléphones, dont environ la moitié hors de Chine.
Zhengfei Ren a par ailleurs annoncé une baisse de 30 milliards de dollars de la production du groupe cette année et l'an prochain suivante. Il n'a pas précisé quels secteurs de production seraient les plus touchés par cette réduction de voilure.
Cette contraction colossale représenterait environ un tiers de la production de Huawei, au regard de ventes ayant atteint 721,2 milliards de yuans (95,3 milliards d'euros) en 2018.
"En 2021, nous retrouverons notre vitalité afin de servir l'humanité", a-t-il promis.
afp/pym