Les bourses mondiales dégringolent
Les bourses mondiales étaient en pleine dégringolade lundi, minées par les inquiétudes concernant la propagation de la crise financière. Ce matin, Tokyo, Séoul et Sydney continuent à chuter.
La Bourse de New York a limité sa chute lundi, après avoir
plongé en séance de près de 800 points, mais a terminé sous la
barre des 10'000 points, pour la première fois depuis 5 ans. Au
cours d'une séance dominée par l'aggravation de la crise financière
en Europe, le Dow Jones a lâché 3,58% et le Nasdaq 4,34%.
Panique générale en Europe
La Bourse de Paris a clôturé sur une baisse exceptionnelle, le
CAC 40 enregistrant la plus forte chute en une séance de son
histoire (-9,04%). L'indice vedette Dax de la Bourse de Francfort,
traumatisée par la débâcle d'Hypo Real Estate et par la baisse de
l'indice américain Dow Jones, a terminé en baisse de 7,07% à
5387,01 points, contre 5797,03 points vendredi à la clôture.
La Bourse de Londres a chuté lundi, l'indice vedette Footsie-100
perdant en clôture 7,85% à 4.589,19 points. La Bourse d'Amsterdam a
terminé en baisse de 9,14%, l'indice AEX des principales valeurs
finissant à 312,56 points. L'indice vedette de la Bourse de Milan,
le SP/Mib, a fini la séance sur une chute de 8,24% à 23'776
points.
La Bourse suisse a également chuté. L'indice vedette Swiss Market
Index (SMI) perdait de 6,12% par rapport à vendredi pour se fixer à
6458,72 points.
A Moscou les échanges ont été interrompus à deux reprises dans les
deux Bourses, le RTS et le Micex, qui enregistraient des baisses
respectives de 7,60% et 9,60% au bout d'une vingtaine de minutes
d'échanges. L'indice RTS a clôturé sur une chute record de 19,10%.
"C'était la plus forte chute sur une séance", a déclaré un
expert.
"C'est la panique générale. Tout le monde espérait après
l'adoption du "plan Paulson" aux Etats-Unis et les opérations de
sauvetage en Europe que les choses se calmeraient. Mais en réalité,
il y a toujours des craintes d'effet domino", a déclaré un
spécialiste.
La Fed fait un nouveau geste
Par ailleurs, la Réserve fédérale américaine (Fed) a annoncé
lundi qu'elle allait augmenter par étapes la ligne de refinancement
accordée aux banques. Elle agira à travers un système d'enchères,
de 300 milliards de dollars au total en octobre et novembre.
Au total, 900 milliards de dollars de crédits seront ainsi
«potentiellement disponibles d'ici à la fin de l'année». Cette
facilité permet aux banques de se refinancer au taux d'escompte,
soit à un coût normalement plus élevé que sur le marché
interbancaire.
agences/cer/mor
Publié
Le prix du pétrole aussi à la baisse
Le prix du pétrole brut a chuté lundi matin sous 90 dollars à New York, son plus bas niveau depuis huit mois, alors que la crise financière sape les perspectives de demande et que le renforcement du dollar précipite une fuite des investisseurs.
La crise financière s'étend au marché pétrolier: les cours, qui trois mois plus tôt frôlaient 150 dollars, sont tombés lundi sous le seuil de 90 dollars le baril à New York, soit une chute de près de 40% en trois mois.
Ils ont atteint 85,56 dollars à Londres et à 89,07 dollars à New York, leurs niveaux les plus bas depuis début février. Vers 10H45 GMT, ils valaient 86,71 dollars à Londres, en baisse de 3,54 dollars par rapport à vendredi soir, et 89,92 dollars à New York, cédant 3,96 dollars.