Parade militaire à Téhéran,  le 22 septembre 2019. [Reuters - West Asia News Agency]
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Donald Trump annonce de nouvelles sanctions "immédiates" contre l'Iran

Des missiles ont été tirés par l'Iran contre deux bases utilisées par l'armée américaine en Irak, a confirmé le Pentagone dans la nuit de mardi à mercredi. Il s'agit de représailles à l'assassinat par Washington du général iranien Qassem Soleimani.

Donald Trump a été informé des frappes et suit la situation "de près", a annoncé mardi soir la Maison Blanche. Dans sa déclaration officielle, le président américain affirme qu'aucun Américain n'a été touché dans ces frappes. Un peu plus tôt dans la journée, Téhéran avait parlé de plusieurs dizaines de victimes. Les armées irakienne, française et britannique ne signalaient aucune perte de leur côté.

Quelques heures après les tirs de missiles, le ministre iranien des Affaires étrangères a annoncé que la riposte "proportionnée" de Téhéran était "terminée". Il a assuré que son pays ne cherchait pas l'escalade mais était prêt à riposter à toute nouvelle attaque. Le guide suprême Ali Khamenei parle lui d'"une gifle en pleine face" des Américains.

Alors que Londres et Berlin condamnent ces attaques, la France, l'UE et la Chine appellent à la retenue. De son côté, Israël réaffirme son soutien "intégral" à Trump.

22h53

Des roquettes tirées sur la zone verte de Bagdad

Deux roquettes se sont abattues mercredi soir sur la Zone verte de Bagdad, où se trouve l'ambassade américaine, a indiqué à l'AFP un responsable des services de sécurité.

Il s'agit de la troisième attaque sur cette zone depuis la mort du général iranien Qassem Soleimani dans la capitale irakienne. Ces attaques font office de vengeance.

Mercredi, un des chefs du Hachd al-Chaabi, Qaïs al-Khazali, a menacé Washington d'une "riposte (...) pas moins importante que la réponse iranienne". Il avait également affirmé dans un tweet: "Voici venu le temps de la première riposte irakienne à l'assassinat du commandant martyr Mouhandis", lui aussi décédé dans les frappes américaines.

21h13

Qassem Soleimani tué, l'idéologie du martyr chiite ravivée

Plus de 50 personnes sont mortes dans la foule mardi lors des funérailles du général iranien Qassem Soleimani. Comment expliquer l'ampleur de la mobilisation populaire suite à son assassinat, autant en Iran que dans d'autres pays du Moyen-Orient?

>> Lire notre décryptage : Qassem Soleimani tué, l'idéologie du martyr chiite ravivée

20h49

"Ces représailles ont été relativement modestes"

>> Voir le sujet du 19h30 :

Après que l'Iran a frappé deux bases américaines en Irak, les deux pays semblent privilégier aujourd'hui la désescalade.
Après que l'Iran a frappé deux bases américaines en Irak, les deux pays semblent privilégier aujourd'hui la désescalade. / 19h30 / 2 min. / le 8 janvier 2020

>> Voir l'analyse d'Antoine Silacci :

Antoine Silacci "L'Iran et les Etats-Unis jouent aujourd'hui la carte de l'apaisement."
Antoine Silacci "L'Iran et les Etats-Unis jouent aujourd'hui la carte de l'apaisement." / 19h30 / 1 min. / le 8 janvier 2020

18h30

"Des objectifs atteints pour les deux parties"

"On a l'impression que les deux camps ont atteint les objectifs qu'ils jugeaient indispensables dans le round actuel de la dispute", a analysé Pascal de Crousaz, chargé de cours au Global Studies Institute de l'Université de Genève, dans Forum.

"Les Américains ont réussi à restaurer d'une certaine manière leur crédibilité et leur dissuasion en assassinant l'homme qui était l'architecte de l'expansion iranienne dans la région. Du côté iranien, on se devait de venger cette mort et on l'a fait avec un doigté assez impressionnant. L'Iran a frappé les Etats-Unis avec une quinzaine de missiles mais en même temps sans faire aucune victime. Or, on sait que chez Trump le facteur déclenchant d'escalade, c'est des pertes américaines".

18h19

Les images des attaques révélées

Des images satellites diffusées par Planet Labs Inc. et le Middlebury Institute of International Studies semblent montrer les dommages causés par les frappes de missiles iraniens sur la base militaire d'al-Assad, en Irak.

Plusieurs bâtiments ont été pris pour cible sur la base d'Aïn al-Assad. [AP/Keystone]
Plusieurs bâtiments ont été pris pour cible sur la base d'Aïn al-Assad. [AP/Keystone]
Les dégâts n'ont pas fait de victimes américaines, Donald Trump. [AP/Keystone]
Les dégâts n'ont pas fait de victimes américaines, Donald Trump. [AP/Keystone]

L'Iran aurait délibérément fait en sorte que les missiles tirés dans la nuit en direction de bases irakiennes abritant des militaires américains ne fassent pas de victimes parmi eux, selon des sources gouvernementales américaines et européennes en rapport avec des services de renseignements.

La République islamique aurait ainsi cherché à éviter une surenchère militaire tout en affichant sa fermeté, soulignent ces mêmes sources.

17h25

Donald Trump annonce de nouvelles sanctions "immédiates"

"Tant que je serai président des Etats-Unis, l'Iran ne sera jamais autorisé à avoir l'arme nucléaire", a promis Donald Trump. Le président américain Donald Trump a annoncé mercredi de nouvelles sanctions économiques "immédiates" contre l'Iran, après les frappes menées par Téhéran contre des installations américaines en Irak. Il a aussi affirmé qu'aucun Américain n'avait été tué.

"Le comportement de l'Iran a trop longtemps été toléré. Ces jours sont terminés", a-t-il poursuivi lors de son annonce, précisant aussi que les Etats-Unis ne souhaitent pas utiliser leurs armes, mais leur force économique comme moyen de dissuasion.

"En réponse à l'agression iranienne, les Etats-Unis vont immédiatement imposer des sanctions économiques additionnelles contre le régime iranien", a-t-il déclaré depuis la Maison Blanche. Au cours de son allocution présidentielle, il a également appelé les Européens à quitter l'accord sur le nucléaire iranien et a demandé à l'OTAN de s'impliquer "beaucoup plus" au Moyen-Orient.

"Aucun Américain n'a été blessé dans les attaques de la nuit dernière", a dit Donald Trump dans cette allocution solennelle. "L'Iran semble reculer", a ajouté le président américain, entouré de hauts responsables de l'exécutif et de hauts gradés du Pentagone. Il a précisé que les Etats-Unis étaient "prêts à la paix" avec ceux qui la voulaient.

16h21

Turcs et Russes veulent donner la priorité à la diplomatie

Les présidents turc Recep Tayyip Erdogan et russe Vladimir Poutine ont appelé jeudi "toutes les parties à agir avec retenue" pour mettre fin à l'escalade entre les Etats-Unis et l'Iran.

"Nous affirmons notre engagement à désamorcer les tensions dans la région et appelons toutes les parties à agir avec retenue et bon sens et à donner la priorité à la diplomatie", ont déclaré les deux présidents dans un communiqué conjoint à l'issue d'un entretien à Istanbul.

15h27

Donald Trump s'exprimera à 17h00

Le président américain Donald Trump s'exprimera en fin de matinée depuis la Maison Blanche après les frappes iraniennes sur des bases abritant des soldats américains en Irak, annonce la Maison Blanche. La conférence de presse est prévue à 11h00 (17h00 suisse).

Donald Trump durant une conférence de presse. [AP Photo/Keystone - Lynne Sladky]
Donald Trump durant une conférence de presse. [AP Photo/Keystone - Lynne Sladky]

La seule et dernière réaction du milliardaire républicain à ce stade a été un tweet un peu énigmatique à la tonalité plutôt apaisante. Depuis, Donald Trump s'est muré dans le silence.

14h50

"Nous ne battons pas en retraite devant l'Amérique", déclare le président iranien

"Il a été clairement prouvé que nous ne battons pas en retraite devant l'Amérique", a déclaré mercredi le président iranien Hassan Rohani.

Si l'Amérique "veut commettre un autre crime, elle doit savoir qu'elle recevra une réponse plus ferme" encore, a ajouté Hassan Rohani en conseil des ministres, "mais s'ils sont sages, ils ne feront rien de plus à ce stade".

13h40

L'Irak dénonce "une violation iranienne de sa souveraineté"

"Nous condamnons la violation iranienne de la souveraineté irakienne aujourd'hui à l'aube, nous confirmons notre refus absolu que les parties en conflit utilise l'arène irakienne pour régler leurs comptes", indique dans un communiqué Mohammed al-Halboussi, chef du Parlement irakien et ancien gouverneur de la province sunnite d'Anbar, où la base d'Aïn al-Assad a été frappée dans la nuit par 17 missiles iraniens, selon l'armée irakienne.

13h00

"L'Iran va-t-il se contenter de cette riposte?"

"La prudence devrait être le maître-mot à Washington", estime Georges Malbrunot, grand reporter au Figaro, qui ne croit pas forcément à des représailles directes des Etats-Unis.

"Mais l'Iran va-t-il se contenter de cette riposte, qui est quand même mesurée?", s'interroge-t-il dans le 12h30. "Je crains qu'il ne s'agisse que de la première étape d'une réponse multidimensionnelle..."

>> Ecouter son interview intégrale dans le 12h30 :

Georges Malbrunot, grand reporter au Figaro, co-auteur avec Christian Chesnot de «Les Chemins de Damas. Le dossier noir de la relation franco-syrienne» (Robert Laffont, 2014). [DR]DR
Riposte iranienne: interview de Georges Malbrunot, grand reporter au Figaro / Le 12h30 / 4 min. / le 8 janvier 2020

>> Voir aussi le retour sur les événements de la matinée :

La vengeance des Iraniens suite à l'assassinat du général Qassem Soleilmani par les Etats-Unis.
La vengeance des Iraniens suite à l'assassinat du général Qassem Soleilmani par les Etats-Unis. / 12h45 / 1 min. / le 8 janvier 2020

12h30

Des chefs du Hachd menacent Washington d'une "riposte irakienne"

Un des chefs du Hachd al-Chaabi, coalition de paramilitaires pro-Iran intégrés aux forces régulières irakiennes, a menacé mercredi Washington d'une "riposte (...) pas moins importante que la réponse iranienne".

Qaïs al-Khazali, inscrit il y a quelques jours sur la liste des "terroristes" par les Etats-Unis, a affirmé dans un tweet que "la première riposte iranienne à l'assassinat du commandant martyr Soleimani" avait "eu lieu".

"Voici venu le temps de la première riposte irakienne à l'assassinat du commandant martyr Mouhandis", a-t-il ajouté, du nom du numéro deux du Hachd al-Chaabi, Abou Mehdi al-Mouhandis, tué aux côtés du général iranien Qassem Soleimani vendredi par un drone américain à Bagdad.

11h45

De nombreuses compagnies aériennes, dont Swiss, évitent l'Iran et l'Irak

"Compte tenu de la situation actuelle, (...) Swiss n'utilisera plus pour l'instant l'espace aérien irakien et iranien", a expliqué à la RTS Meike Fuhlrott, porte-parole de la compagnie. "Il n'est pas encore possible de donner de détails sur d’éventuelles conséquences opérationnelles."

Air France a également suspendu tout survol des espaces aériens des deux pays "par mesure de précaution". Lufthansa a pour sa part suspendu ses vols quotidiens entre Francfort et Téhéran et annulé un vol qui devait assurer la liaison, samedi, avec Erbil, dans le nord de l'Irak.

D'autres compagnies ont pris des décisions du même genre, comme Singapore Airlines, Malaysia Airlines et la taïwanaise China Airlines. Korean Airlines et Thai Airways avaient pris les devants en revoyant ses plans de vol avant même les développements de la nuit.

11h35

L'Iran avait informé Bagdad des attaques

L'Irak a annoncé mercredi avoir été informé par l'Iran qu'il allait mener des raids sur son sol.

"Mercredi après minuit, nous avons reçu un message verbal officiel de la République islamique d'Iran indiquant que la riposte à l'assassinat du martyr Qassem Soleimani commençait ou allait commencer sous peu et que les frappes se limiteraient aux zones où l'armée américaine est présente en Irak, sans plus de détails sur les localisations", indique dans un communiqué le bureau du Premier ministre démissionnaire Adel Abdel Mahdi.

"Quasiment au même moment, les Américains nous appelaient alors que les missiles s'abattaient sur les sections américaines des bases d'Aïn al-Assad et d'Erbil", poursuit le communiqué.

11h00

L'UE et la Chine appellent à la retenue, Israël soutient Trump

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a qualifié mercredi de "nouvel exemple d'escalade" les frappes iraniennes sur des bases en Irak utilisées par des troupes de la coalition, y compris des Européens. "Il n'est dans l'intérêt de personne d'aggraver encore la spirale de la violence."

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a affirmé que "l'usage des armes doit cesser pour laisser place au dialogue". "La crise actuelle n'affecte pas que la région, mais nous tous", a-t-elle déclaré.

La Chine a également appelé mercredi à "la retenue". "Il n'est dans l'intérêt d'aucune partie que la situation au Moyen-Orient s'aggrave encore", a averti devant la presse un porte-parole de la diplomatie chinoise, Geng Shuang.

"L'Otan exhorte l'Iran à s'abstenir de toute nouvelle violence", a affirmé pour sa part le secrétaire général, Jens Stoltenberg, sur son compte Twitter. Un responsable de l'Alliance a par ailleurs assuré qu'aucune victime n'était à déplorer parmi les effectifs de la mission de l'Otan s'occupant de former les forces irakiennes.

Soutien "intégral" d'Israël

Autre son de cloche du côté d'Israël, où le Premier ministre Benjamin Netanyahu rappelé qu'il "soutient intégralement" la décision de Donald Trump d'éliminer la semaine dernière le général iranien Qassem Soleimani. Selon lui, il faut féliciter le président américain d'avoir pris une décision aussi "immédiate, audacieuse et déterminée".

10h15

"Une gifle en pleine face" des Américains, affirme Khamenei

"La nuit dernière, une gifle a été donnée en pleine face" aux Américains, a dit le guide suprême de la République islamique d'Iran Ali Khamenei dans un discours télévisé.

"Les actions militaires du genre ne sont pas suffisantes pour cette affaire", a-t-il jugé, faisant référence à l'assassinat du général Soleimani. "Ce qui est important est que la présence corrompue des Etats-Unis dans la région prenne fin", a encore dit l'ayatollah.

09h45

Aucune victime du côté britannique et français

Aucun blessé britannique n'est à déplorer, a indiqué un porte-parole du gouvernement britannique, ajoutant que la "première priorité" de Londres est la sécurité de son personnel.

Le Royaume-Uni compte 400 militaires en Irak et un milliers de civils.

La France maintient sa présence en Irak

L'état-major des armées françaises a de son côté certifié qu'aucun militaire français n'avait été touché.

Par ailleurs, la France ne compterait pas retirer ses 160 soldats déployés en Irak, selon une source gouvernementale.

09h15

"Un conflit interne à l’Irak se dessine"

Interviewé dans La Matinale de mercredi, Alexandre Vautravers, chercheur au Global Studies Institute de l'Université de Genève, estime que "ce qui se dessine ici, c'est véritablement un conflit interne à l’Irak. C’est-à-dire qu’aussi bien les Etats-Unis que l’Iran souhaitent que ce conflit reste cantonné à la situation en Irak."

Selon lui, la stratégie des deux camps est à peu près similaire: "Aucune des deux parties ne veut dépasser elle-même de ligne rouge. Tant l'Iran que les Etats-Unis se contentent de provoquer le camp adverse pour qu'il commette une erreur qui fédère l’opinion internationale contre lui."

>> Ecouter l'analyse d'Alexandre Vautravers dans La Matinale :

Alexandre Vautravers, chercheur au Global Studies Institutes à UNIGE. [RTS]RTS
Alexandre Vautravers analyse l’attaque par l’Iran de bases américaines en Irak / La Matinale / 6 min. / le 8 janvier 2020

08h30

Londres et Berlin condamnent les attaques

Londres a "condamné" mercredi les attaques iraniennes en Irak "imprudentes et dangereuses" contre des bases de la coalition.

"Nous condamnons cette attaque sur des bases militaires irakiennes abritant des forces de la coalition, dont des Britanniques", a déclaré le ministre des Affaires étrangères Dominic Raab, exprimant sa "préoccupation" quant à des "informations faisant état de blessés et de l'utilisation de missiles balistiques".

"Ne pas laisser croître la spirale"

De son côté, l'Allemagne condamne "le plus fermement l'agression" de l'Iran, a indiqué mercredi la ministre allemande de la Défense, Annegret Kramp-Karrenbauer.

"Il s'avère maintenant décisif que nous ne laissions pas cette spirale croître encore", a-t-elle souligné sur la chaîne de télévision publique ARD, précisant qu'il appartenait "avant tout aux Iraniens de ne pas provoquer de nouvelle escalade".

08h10

Les installations pétrolières irakiennes en sécurité

La production irakienne de pétrole n'a subi aucune perturbation, a déclaré mercredi le secrétaire général de l'Opep après les frappes de missiles iraniens contre des sites de l'armée américaine en Irak.

"C'est avec un grand soulagement que nous constatons que la sécurité est maintenue dans les installations en Irak et que la production se poursuit", a dit Mohammed Barkindo, secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, en marge d'une conférence à Abou Dhabi.

Il n'y a pour le moment aucun risque de pénurie, ni de fermeture du détroit d'Ormuz, par où transite une part importante de la production mondiale, a pour sa part jugé le ministre de l'Energie des Emirats arabes unis en marge de cette conférence, soulignant que la région n'était pas en guerre pour le moment.

07h30

Pas de perte du côté de l'armée irakienne

L'armée irakienne a déclaré dans un communiqué que les missiles iraniens tombés mercredi en Irak n'avaient fait aucune victime dans ses rangs.

Le communiqué ne fait pas mention d'éventuelles victimes au sein des forces de la coalition.

Les forces irakiennes dénombrent au total 22 missiles, dont 17 se sont abattus sur la base aérienne d'Al Assad, à l'ouest de la capitale Bagdad, et cinq à Erbil, dans le nord du pays, sur un site de la coalition internationale conduite par les Etats-Unis.

Deux des 17 missiles tombés sur la base d'Al Assad n'ont pas explosé, précise encore l'armée irakienne.

06h45

Téhéran évoque des victimes américaines

Les attaques menées par l'Iran contre des cibles américaines en Irak dans la nuit de mardi à mercredi ont fait 80 morts, rapporte mercredi la télévision publique iranienne.

Quinze missiles ont été tirés et aucun d'entre eux n'a été intercepté, déclare-t-elle, assurant que 80 "terroristes américains" ont ainsi été tués.

Citant une source au sein des Gardiens de la révolution, elle indique par ailleurs que l'Iran a dans son viseur 100 cibles supplémentaires dans la région si les Etats-Unis venaient à prendre des mesures en réponse à ces tirs de missiles.

Aucun bilan n'a pour l'instant été donné officiellement par les forces américaines. Un responsable américain avait indiqué dans la nuit, sous couvert d'anonymat, qu'aucune perte américaine n'avait été signalée.

>> Les images des attaques (source: TV iranienne) :

Missile Iran
Les images des tirs de missiles iraniens (source: TV iranienne) / L'actu en vidéo / 52 sec. / le 8 janvier 2020

06h00

Les marchés se reprennent

Les marchés financiers en Asie, en net repli après la diffusion d'informations faisant état des attaques, ont effacé une partie de leurs pertes après les messages publiés sur Twitter par Donald Trump et Mohammad Javad Zarif. Les cours du pétrole américains ont un temps grimpé de 5% par crainte qu'un conflit provoque l'interruption des livraisons de brut.

05h00

"Désescalade" plaide Elizabeth Warren

Dans une première réaction, la sénatrice Elizabeth Warren, candidate à l'investiture pour la primaire démocrate, a lancé sur Twitter un appel à la "désescalade" au Moyen-Orient: "Les Américains ne veulent pas d'une guerre avec l'Iran".

04h00

Le premier tweet de Donald Trump

"Tout va bien!", déclare le président américain dans un tweet, plutôt mesuré, après les tirs de missiles iraniens. Des évaluations sont en cours, précise-t-il. Il annonce dans la foulée qu'il fera une déclaration mercredi matin.

03h50

La riposte est "terminée", annonce le ministre iranien des Affaires étrangères

Le ministre iranien des Affaires étrangères a affirmé mercredi que son pays avait mené et "terminé" dans la nuit des représailles "proportionnées" à l'assassinat du général iranien Qassem Soleimani, tué en Irak par Washington, en attaquant une base utilisée par les Etats-Unis dans ce pays.

"L'Iran a pris et terminé des mesures proportionnées d'autodéfense conformes à [...] la Charte de l'ONU en attaquant une base d'où ont été lancées des attaques lâches contre nos citoyens et officiers de haut rang. Nous ne cherchons pas l'escalade ou la guerre, mais nous nous défendrons contre toute agression", a écrit Mohammad Javad Zarif sur son compte Twitter.

03h45

Il n'y aurait pas de victimes américaines

Les Etats-Unis n'ont pas été informés de victimes dans les frappes iraniennes contre deux bases militaires en Irak, mais la situation est toujours en cours d'évaluation, a dit un représentant américain proche du dossier.

03h30

Drapeau iranien en réponse à Donald Trump

Comme Donald Trump après l'assassinat du général Soleimani, Saeed Jalili, conseiller du Guide suprême iranien et ex-négociateur sur le nucléaire, a tweeté un drapeau iranien:

03h15

Avions civils américains interdits de survol dans la région

L'agence fédérale de l'aviation américaine (FAA) a interdit mardi soir aux avions civils américains le survol de l'Irak, de l'Iran et du Golfe, quelques heures après l'attaque de bases en Irak abritant des soldats américains.

02h30

Les cours du brut s'envolent

Les cours du pétrole s'envolaient de plus de 4,5% mercredi matin dans les échanges en Asie, en raison des craintes pour la production et les stocks à la suite des attaques menées par l'Iran contre des bases américaines en Irak.

Le prix du baril de brut américain WTI s'affichait à 65,54 dollars (+2,84 dollars ou 4,53%), celui du baril de Brent de la mer du Nord n'était alors pas encore disponible vers 01h00 GMT.

01h30

Donald Trump suit la situation "de près"

Le président des Etats-Unis Donald Trump a été informé des frappes visant des installations américaines en Irak et suit la situation "de près", a annoncé mardi soir la Maison Blanche.

"Nous sommes au courant des informations concernant des attaques contres des installations américaines en Irak. Le président a été informé, suit la situation de près et consulte son équipe de sécurité nationale", a indiqué Stephanie Grisham, porte-parole de l'exécutif américain.

01h00

Téhéran confirme sa riposte contre les forces américaines

L'Iran a annoncé tôt mercredi avoir tiré "des dizaines de missiles" sur une base en Irak utilisée par des soldats américains en représailles à l'assassinat à Bagdad par Washington du général iranien Qassem Soleimani, promettant des "réponses encore plus dévastatrices" en cas de nouvelle attaque américaine.

Dans un communiqué relayé par la télévision publique iranienne, les Gardiens de la révolution conseillent aux Etats-Unis de retirer leurs troupes de la région.

00h45

Pluie de missiles contre une base américaine

Une douzaine de missiles ont été tirés par l'Iran contre deux bases utilisées par l'armée américaine en Irak, a confirmé le Pentagone dans la nuit de mardi à mercredi. Il s'agit de représailles à l'assassinat par Washington du général iranien Qassem Soleimani.

Vers 17h30 (23h30 en Suisse) le 7 janvier, l'Iran a tiré plus d'une douzaine de missiles balistiques contre les forces militaires américaines et de la coalition en Irak", a indiqué Jonathan Hoffman, porte-parole du ministère américain de la Défense dans un communiqué.

"Il est clair que ces missiles ont été tirés depuis l'Iran et visaient au moins deux bases irakiennes hébergeant des militaires américains et membres de la coalition à al-Assad et Erbil", a-t-il précisé.

Les Etats-Unis procèdent à un premier examen pour déterminer le bilan de ces frappes, a déclaré le Pentagone.

00h30

Iran-Etats-Unis: la crise

Le débat mardi dans Forum sur la crise irano-américaine et ses possibles conséquences:

Le débat - Iran et Etats-Unis: jusqu'où vont-ils aller?
Le débat - Iran et Etats-Unis: jusqu'où vont-ils aller? / Forum / 17 min. / le 7 janvier 2020