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Marche de Pâques pacifiste et antinucléaire à Berne

Ressources énergétiques et démilitarisation au coeur de la Marche de Pâques à Berne. [KEYSTONE - Peter Schneider]
Ressources énergétiques et démilitarisation au coeur de la Marche de Pâques à Berne. - [KEYSTONE - Peter Schneider]
Des centaines de pacifistes et autres militants antinucléaire ont défilé lundi dans les rues de Berne à l'occasion de la 9e édition édition de la Marche de Pâques. D'autres actions d'opposition au nucléaire se déroulent en Suisse ce lundi, notamment contre Fessenheim à Bâle et Strasbourg.

Près de 2000 manifestants étaient attendus sur la passerelle des trois pays, un pont entre les villes de Huningue (F) et de Weil-amRhein (D) à quelques encablures de la frontière helvétique. La conseillère nationale Maya Graf (Verts/BL) était une des oratrices helvétiques de la manifestation.

Des actions similaires devaient se tenir sur 12 ponts le long du Rhin. Un rassemblement pour les énergies renouvelables a aussi eu lieu sur les crêtes du Jura. Une visite guidée de la centrale solaire de Mont-Soleil et des installations éoliennes de Mont Crosin, situées dans le Jura bernois, y était organisée.

Réorientation énergétique

A Berne, les organisateurs ont été rattrapés par l'actualité et la catastrophe de Fukushima. La question des ressources énergétiques étant leur autre cheval de bataille, les manifestants ont ainsi couplé leurs revendications en affirmant que "la lutte mondiale à propos des ressources énergétiques toujours plus limitées est souvent menée avec des moyens militaires". Ils exigent la "réorientation dans le domaine de l'énergie".

Les mouvements pacifistes et les Eglises sont à l'origine du rassemblement le long de l'Aar qui a réuni quelque 600 personnes. Berne a accueilli sa première Marche de Pâques en 2003, au début de la guerre en Irak. Par leur marche, les participants veulent sensibiliser l'opinion publique et lui indiquer des pistes pour un changement.

La démilitarisation, une revendication traditionnelle des mouvements pacifistes, était le thème à l'occasion de la Campagne mondiale des dépenses militaires. "Plus de 1630 milliards de dollars ont été dépensé en 2010 à des fins militaires", ont relevé les organisateurs dans un communiqué. Selon eux, ces fonds, engloutis par les armées, devraient être destinés à financer notamment la formation et la santé.

Délégations à Tchernobyl

D'autres voix se sont fait entendre lors du week-end pour dénoncer le nucléaire, alors qu'on s'apprête à fêter mardi les vingt-cinq ans de Tchernobyl. Les Verts suisses ont ainsi envoyé une délégation qui restera en Ukraine jusqu'à jeudi.

Les conseillers nationaux vaudois Christian van Singer, fribourgeoise Marie-Thérèse Weber-Gobet et bernoise Franziska Teuscher ont participé lundi à la cérémonie en mémoire des victimes au cimetière de Slavutitch, écrivent les Verts dans un communiqué. Ils se rendront mardi à la centrale nucléaire dans la zone interdite de Tchernobyl.

Lors de ce voyage organisé par Green Cross Suisse, les parlementaires s'informeront également des effets de la catastrophe sur la société, l'économie et l'environnement.

Les Verts de la Broye fribourgeoise, voisins de la centrale expérimentale de Lucens (VD) qui a vécu un incident nucléaire en janvier 1969, ont eux demandé lundi dans un communiqué l'arrêt immédiat de la centrale nucléaire de Mühleberg, "par mesure de précaution". Ils ont relevé que l'installation bernoise comptait parmi les plus anciennes au monde encore en activité.

ats/afp/olhor

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En tout, près de 150'000 personnes en Allemagne et en France

Près de 150'000 personnes se sont rassemblées lundi en Allemagne et en France pour réclamer l'abandon du nucléaire à la veille du 25e anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl.

Au total 144'500 militants allemands ont participé à des manifestations sur 12 sites allemands ainsi qu'aux abords des centrales françaises de Cattenom, la deuxième de France en termes de puissance, et de Fessenheim, en Alsace, selon l'organisation anti-nucléaire "Ausgestrahlt" ("irradié").

Vingt mille militants allemands se sont également rassemblés près de Fessenheim, la plus ancienne en exploitation en France, et qui, à ce titre, cristallise les protestations.