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Micheline Calmy-Rey ne veut pas interdire la burqa

Si la ministre est contre la burqa, elle cherche surtout à éviter toute stigmatisation.
Si la ministre est contre la burqa, elle cherche surtout à éviter toute stigmatisation.
Micheline Calmy-Rey est contre l'interdiction de la burqa, mais aussi contre la burqa. Ce vêtement qui recouvre intégralement le corps est un "symbole d'asservissement de la femme", affirme la ministre des Affaires étrangères dans une interview à paraître lundi dans le Blick.

Cela rend la conseillère fédérale "furieuse". La Suisse n'a
pourtant pas de problème de burqa, car très peu de femmes en
portent une. Les femmes vêtues d'une burqa se voient surtout dans
les médias. "Une interdiction n'est pas la bonne réponse", estime
la socialiste.



Une société tolérante doit faire preuve de beaucoup de retenue en
matière de prescriptions vestimentaires. On ne sait pas sinon où
cela peut mener, a dit la ministre des Affaires étrangères. "Je ne
veux pas que l'on stigmatise un groupe en particulier",
conclut-elle.



ats/bkel

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Eveline Widmer-Schlumpf, contre la burqa, prône le dialogue

Interrogée dimanche passé par Mise au point, Eveline Widmer-Schlumpf avait elle aussi affirmé être contre la burqa, se déclarant opposée à toute forme de déguisement sur la voie publique.

"Dans l'espace public, j'aimerais voir le visage de mon vis-à-vis", avait-elle expliqué.

La conseillère fédérale a toutefois précisé que, si une loi venait à voir le jour, il faudrait prévoir "des exceptions pour les touristes". Et de relever l'importance que les touristes venus des pays du Golfe ont pour des cantons comme Genève, Lucerne ou les Grisons.

La ministre de la Justice a par ailleurs appelé à la modération, au dialogue, et à la concertation avec les cantons. Selon Mme Widmer-Schlumpf, il s'agit déjà de voir avec les cantons si ce problème existe.