Cela rend la conseillère fédérale "furieuse". La Suisse n'a
pourtant pas de problème de burqa, car très peu de femmes en
portent une. Les femmes vêtues d'une burqa se voient surtout dans
les médias. "Une interdiction n'est pas la bonne réponse", estime
la socialiste.
Une société tolérante doit faire preuve de beaucoup de retenue en
matière de prescriptions vestimentaires. On ne sait pas sinon où
cela peut mener, a dit la ministre des Affaires étrangères. "Je ne
veux pas que l'on stigmatise un groupe en particulier",
conclut-elle.
ats/bkel
Eveline Widmer-Schlumpf, contre la burqa, prône le dialogue
Interrogée dimanche passé par Mise au point, Eveline Widmer-Schlumpf avait elle aussi affirmé être contre la burqa, se déclarant opposée à toute forme de déguisement sur la voie publique.
"Dans l'espace public, j'aimerais voir le visage de mon vis-à-vis", avait-elle expliqué.
La conseillère fédérale a toutefois précisé que, si une loi venait à voir le jour, il faudrait prévoir "des exceptions pour les touristes". Et de relever l'importance que les touristes venus des pays du Golfe ont pour des cantons comme Genève, Lucerne ou les Grisons.
La ministre de la Justice a par ailleurs appelé à la modération, au dialogue, et à la concertation avec les cantons. Selon Mme Widmer-Schlumpf, il s'agit déjà de voir avec les cantons si ce problème existe.