Publié

Malgré la baisse des demandes d'asile en Suisse, la situation reste "tendue"

Mario Gattiker, chef du SEM, lors d'une rencontre informelle avec les médias à Berne, le 10.08.2017. [Keystone - Thomas Hodel]
Mario Gattiker, chef du SEM, lors d'une rencontre informelle avec les médias à Berne, le 10.08.2017. - [Keystone - Thomas Hodel]
Dans une interview accordée au Sonntagsblick, le chef du Secrétariat aux migrations (SEM), Mario Gattiker, a estimé que la Suisse restait sous pression face aux demandes d'asile, malgré une baisse drastique de celles-ci cet été.

"La situation autour de l'Europe est toujours très tendue. Elle peut changer rapidement", avertit Mario Gattiker. Malgré la diminution constatée cet été, la pression migratoire reste forte et le nombre de demandeurs d'asile pourrait à nouveau augmenter.

>> Lire aussi : Cinq fois moins de migrants sont arrivés en Italie par la mer en août

Il y a encore beaucoup de réfugiés et de personnes déplacées dans des pays comme la Libye, la Turquie ou la Syrie. Ainsi, le SEM a demandé aux cantons de maintenir un nombre suffisant de structures d'accueil, explique-t-il.

Plusieurs facteurs évoqués

Plusieurs facteurs peuvent expliquer la baisse actuelle. Le traitement des demandes refusées est très rapide et cela se sait, avance le chef du SEM. De plus, la route des Balkans est désormais coupée.

Finalement, depuis cet été, la mission européenne "Sophia" et les gardes-côtes libyens, soutenus par la Suisse, parviennent mieux à stopper les passeurs avant qu'ils n'atteignent les côtes.

ats/jop

Publié

Menace intérieure minime

En ce qui concerne le risque que pourrait représenter certains réfugiés pour la sécurité intérieure suisse, Mario Gattiker se veut rassurant. Il explique que le Service de renseignement examine systématiquement toutes les données fournies par le SEM lorsqu'il s'agit de pays "à risque".

Enfin, au sujet d'Abou Ramadan, un imam biennois qui aurait tenu des propos haineux, il déplore que "des cas comme celui-ci existent" et indique que le SEM a décidé de retirer à M.Ramadan son statut de réfugié.