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L'UDC juge "absurdes" les arguments des opposants à son initiative

Gregor Rutz, Adrian Amstutz, Barbara Steinemann et Oskar Freysinger. [Lukas Lehmann]
Gregor Rutz, Adrian Amstutz, Barbara Steinemann et Oskar Freysinger. - [Lukas Lehmann]
Le débat concernant l'initiative sur les criminels étrangers soumise au vote le 28 février est biaisé, a dénoncé vendredi l'UDC devant la presse.

La volonté exprimée par les Suisses en 2010 doit enfin être mise en oeuvre, a expliqué le chef du groupe parlementaire Adrian Amstutz. Le peuple avait alors soutenu l'initiative du parti pour le renvoi des criminels étrangers et refusé un contre-projet qui autorisait les juges à renoncer à une expulsion dans les cas de rigueur.

Or le Parlement a de nouveau prévu une telle clause dans la loi d'application de l'initiative. "C'est le scandale historique de toute l'histoire", a tonné le conseiller national bernois. Les juges trouveront toujours une excuse pour ne pas expulser quelqu'un, a attaqué le conseiller d'Etat valaisan Oskar Freysinger.

"Exemples absurdes" des opposants

L'UDC a affirmé que seuls les délits les plus graves entraîneront une expulsion directe (lire encadré). Les bagatelles comme le vol d'une pomme ne seront pas concernées, les opposants doivent arrêter avec "leurs exemples absurdes", a fustigé Adrian Amstutz.

L'UDC reproche aux opposants d'avoir plus d'égard pour les criminels et leurs proches que pour les victimes. Selon elle, la solution au problème est simple: un étranger qui ne commet pas de délit n'aura pas de problème. Même si le peuple n'est pas convaincu, l'UDC acceptera son verdict, a promis Adrian Amstutz.

ats/vkiss

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Délits graves et récidive

Ce texte précise que l'expulsion sera automatique pour les étrangers auteurs de délits graves (assassinats, brigandages, viols, mais aussi abus aux assurances sociales), qu'ils soient récidivistes ou non.

Le renvoi devrait aussi frapper les délinquants qui commettent à plusieurs reprises des délits affectant principalement l'ordre et la sécurité publics (menaces contre les autorités, rixes, lésions corporelles simples). Seule exception, l'expulsion ne pourrait être prononcée si l'acte a été commis en état de défense ou de nécessité excusable. Pas question non plus de renvoyer quelqu'un vers un pays en guerre.