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Près de 3 milliards de francs dorment auprès des caisses de pension

En général, ce sont les plus petits fonds de pension qui sont oubliés. Sur certains comptes, on ne trouvait l'an dernier que 10 centimes. En moyenne, cela tourne autour de 4700 francs. [Keystone - Christian Beutler]
En général, ce sont les plus petits fonds de pension qui sont oubliés. Sur certains comptes, on ne trouvait l'an dernier que 10 centimes. En moyenne, cela tourne autour de 4700 francs. - [Keystone - Christian Beutler]
Plus de 2,97 milliards de francs, un record, attendent d'être réclamés auprès des caisses de pension, qui ont perdu toute trace de leurs propriétaires.

L'argent du 2e pilier est souvent oublié au moment d'un changement d'emploi ou lors d'une pause dans la vie professionnelle, explique Max Meili, le directeur de la Fondation institution supplétive LPP.

Les personnes concernées ne s'en occupent plus par la suite. Si l'employeur ne fait rien, l'argent atterrit deux ans plus tard sur les comptes de l'institution supplétive, qui gère l'argent jusqu'à ce qu'elle retrouve le propriétaire du compte.

Les propriétaires plus facilement retrouvés

Grâce à un meilleur enregistrement des données, les titulaires d'un compte dormant sont désormais plus facilement retrouvés: en 2015, près de 34% des titulaires des 960'000 comptes orphelins ont été retrouvés.

Le nombre de comptes qui ne pourront pas être attribués est toutefois en augmentation: on en dénombrait 632'302 l'an dernier contre 426'303 il y a six ans. La fondation supplétive gère ainsi près de 3 milliards de francs, soit 1,3 milliard de plus qu'en 2009.

ats/ptur

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De 10 centimes à 250'000 francs

En général, ce sont les plus petits fonds de pension qui sont oubliés et qui finissent par atterrir à la fondation supplétive.

Sur certains comptes, on ne trouvait l'an dernier que 10 centimes. La somme s'élevait par contre à plus de 250'000 francs sur 258 comptes. En moyenne, cela tourne autour de 4700 francs.

Globalisation en cause

La hausse de ces comptes oubliés s'explique par la globalisation. Les Suisses passent plus souvent une partie de leur vie à l'étranger, et oublient d'en informer leur caisse de pension et de transférer leurs avoirs sur un compte de libre passage.

Les étrangers sont aussi plus nombreux à travailler en Suisse. Ne connaissant pas nécessairement les astuces du 2e pilier, ils rentrent dans leur pays d'origine sans avoir fait les démarches nécessaires.

Si l'on craint avoir égaré une partie de son 2e pilier, on peut s'adresser à la Centrale du 2e pilier. Cet organisme a reçu 35'000 demandes en 2015.