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Des cantons demandent le plan d'urgence face à l'afflux de requérants

34'000 requérants sont attendus en 2015 (ici le centre d'enregistrement de Chiasso). [Keystone - Karl Mathis]
Des cantons demandent un plan d'urgence face à l'afflux de requérants / Le Journal du matin / 2 min. / le 11 novembre 2015
Alors que le Secrétariat d'Etat aux migrations s'attend désormais à l'arrivée de quelque 34'000 requérants d'asile en 2015, plusieurs cantons demandent la mise en oeuvre du plan d'urgence de la Confédération.

Ce plan comporte trente mesures exceptionnelles adoptées par le gouvernement en 2012, au lendemain du Printemps arabe. Dans le lot figurent plusieurs dispositions phares comme la création d'un état-major spécial pour gérer les migrants, l'augmentation des capacités d'hébergement sans autorisation communale ou cantonale, la limitation du droit d'asile et même le déploiement de l'armée.

"Le temps presse" selon Oskar Freysinger

L'objectif est de mieux maîtriser l'encadrement des requérants d'asile en cas d'afflux. Et pour le conseiller d'Etat UDC valaisan Oskar Freysinger, en charge de la Sécurité, le temps presse: "On est en situation d'urgence parce qu'on n'a tout simplement pas la possibilité de faire le travail correctement", explique-t-il. "De vouloir croire qu'on peut gérer des masses telles que celles-là de manière responsable et d'intégrer des masses aussi importantes c'est une illusion!"

"Situation sous contrôle" estime Cesla Amarelle

Pour la conseillère nationale socialiste Cesla Amarelle, la situation est certes tendue mais reste sous contrôle. Déclencher le plan d'urgence enverrait un mauvais signal à la population, estime la Vaudoise qui craint une récupération politique. "Il faut regarder la situation de manière très objective et voir à quel moment il y a lieu de mettre en place des situations d'urgence. Mais pour l'instant on ne sait pas si ces mouvements qui arrivent de manière importante sur la Suisse orientale vont se pérenniser."

Confédération et représentants des cantons débattront de la mise en œuvre de ce plan d'urgence vendredi.

Michael Peuker/oang

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