Publié

Les femmes plus dangereuses que les hommes au volant, selon la Suva

Les constructeurs pensent aux femmes conductrices. [Gina Sanders]
En dix ans, le risque d'accident chez les hommes a plus diminué que pour les femmes en Suisse. - [Gina Sanders]
Alors qu'il y a dix ans le risque d'accident de la route était supérieur pour les hommes, la tendance s'est inversée en Suisse, annonce mercredi la Suva. Les femmes sont désormais les plus dangereuses au volant.

En dix ans, les femmes ont rattrapé les hommes et affichent désormais un plus grand risque d'accident de la route. Il est actuellement de 25% supérieur chez la gent féminine, a annoncé mercredi la SUVA. La différence est particulièrement marquée chez les femmes actives et durant la circulation en début de matinée.                  

Le risque d'accident des hommes actifs âgés de 18 à 64 ans a globalement diminué de 26% au cours des dix dernières années et même de 34% pour ce qui est des blessures graves, a constaté l'étude menée par le Service de centralisation des statistiques de l'assurance-accidents.

Or, la baisse a été beaucoup plus faible chez les femmes: durant la même période, leur risque n'a baissé que de 15%.

Moins de kilomètres parcourus

Le résultat est que leur risque d'accident est actuellement de 25% supérieur à celui des hommes. Le risque d'accident chez les femmes est même deux fois plus élevé que chez les hommes si on tient compte du nombre de kilomètres parcourus. En effet, la gent féminine parcourt en moyenne 40% de kilomètres en moins que la gent masculine.

L'étude de la SUVA se fonde sur les données des assureurs-accidents. Elle tient compte des accidents déclarés durant les loisirs par les salariés âgés de 18 à 64 ans, à l'exception des accidents n'occasionnant que des dégâts matériels. Les chiffres utilisés pour la population globale proviennent de l'Office fédéral de la statistique.

sipa/jgal

Publié

Femmes actives plus exposées

Le risque élevé d'accident dans la gent féminine est principalement dû aux femmes actives. Et cette aggravation se manifeste de manière significative durant la circulation matinale entre 7 heures et 8 heures. La densité du trafic y jouerait un rôle pour des femmes plus sujettes au stress et au manque de pratique de la conduite.

"La forte diminution de l'accidentalité des hommes au cours des dernières années prouve l'utilité d'une prévention ciblée", a souligné la SUVA. Ses responsables considèrent qu'il faut désormais mener le même type de campagne visant les femmes et en particulier les femmes actives.

Réduire le nombre global d'accidents

Le bpa rejette vivement les conclusions de la Suva en matière de prévention. Il est faux de vouloir cibler les conductrices.

Les programmes de prévention doivent se baser sur le nombre d'accidents absolus et non pas sur les risques proportionnels de chaque catégorie démographique.

Le but est en effet de réduire le nombre global d'accidents.

Le bpa de recommander la poursuite de la politique de prévention actuelle.