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Course-poursuite: le policier vaudois a tiré 7 fois

Le juge d'instruction fribourgeois Olivier Thormann a livré mardi les premières conclusions de son enquête.
Le juge d'instruction fribourgeois Olivier Thormann a livré mardi les premières conclusions de son enquête.
Le policier vaudois qui a abattu un jeune voleur de voiture dimanche sur l'autoroute A1, entre Fribourg et Lausanne, a tiré à 7 reprises. Lui seul a fait usage de son arme. Un seul coup de feu a touché la victime. Il a été fatal à ce jeune Français, âgé de 18 ans et non de 20 comme annoncé précédemment.

Quarante-huit heures après le drame, le juge d'instruction
fribourgeois Olivier Thormann a livré mardi à la presse les
premières conclusions de son enquête, après avoir entendu notamment
le policier incriminé, un Vaudois d'une trentaine d'années, ainsi
que son collègue.

Homicide ou homicide par négligence

L'auteur des coups de feu est prévenu d'homicide, éventuellement
d'homicide par négligence, a précisé le juge. L'homme a été relaxé
après son audition, tout risque de collusion étant désormais
écarté.



Les premiers éléments montrent que le gendarme a tiré pas moins de
sept coups de feu en direction du véhicule qui s'approchait à vive
allure du barrage routier dans le tunnel de Sévaz, juste avant
l'aire de repos de la Rose de la Broye, à hauteur
d'Estavayer-le-Lac.



Il était armé d'une mitraillette bloquée au coup simple et n'a
donc pas tiré en rafale. Quatre impacts de balles ont été constatés
sur le véhicule, dont un dans le pare-brise. Ce dernier est
vraisemblablement le coup fatal qui a tué le passager de la
voiture. Trois autres douilles ont été retrouvées dans le tunnel,
mais aucun autre impact n'a été constaté. Les fuyards pour leur
part n'étaient pas armés.

Un seul coup fatal

L'autopsie a permis de déterminer que le
coup de feu qui a touché la victime était "absolument fatal" et ne
laissait au jeune homme aucune chance de réanimation. La famille du
jeune Français a pu récupérer le corps.



Contactée par le juge, elle s'est rendue à Fribourg et a été
informée de ses droits. Elle a pris contact avec un avocat
français, a précisé le juge. En l'état, on n'en sait pas plus sur
le déroulement des faits. Le juge doit encore entendre les
policiers vaudois et fribourgeois qui sont intervenus lors de cette
opération et examiner les transmissions radio entre les
patrouilles.



Les conducteurs des autres voitures volées seront également
entendus lorsqu'ils seront interpellés. Les enquêteurs tentent
notamment de déterminer dans quelle circonstance les deux gendarmes
ont décidé de mettre en place un barrage, d'utiliser une arme à feu
et surtout de déterminer si son usage était un moyen
approprié.



Le policier incriminé est actuellement en congé. Une enquête
administrative a été ouverte par la police cantonale vaudoise. Le
gendarme poursuivi bénéficie d'un soutien psychologique, de même
que son collègue, âgé d'une quarantaine d'années.



ap/cht

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Rappel des faits

Le drame s'est déroulé vers 03h00 heures dimanche dernier, suite au vol de trois voitures de luxe dans un garage de Lyss (BE).

Repérés sur l'A1, les véhicules ont été pris en chasse par la police. Se sachant poursuivis, les conducteurs des deux premiers bolides ont abandonné leurs voitures sur le bas-côté de l'autoroute peu avant la sortie de Payerne (VD) pour prendre la fuite à travers champs.

La troisième voiture a continué sa course folle.

Le policier a tiré alors qu'elle s'approchait à vive allure du barrage routier dans le tunnel de Sévaz.

Grièvement blessé, le passager est décédé sur place, tandis que le conducteur a été arrêté.