La polémique entourant un clip pro-Bouteflika, auquel a participé une soixantaine d'artistes algériens ou d'origine algérienne, dont l'humoriste Smaïn et le chanteur Khaled, ne cesse d'enfler en Algérie et en France.
Alors que plusieurs artistes affirment avoir été trompés sur la vocation politique de la vidéo, deux comédiens, Amine Ikhlef et Mohamed Bounoughaz, avouent avoir touché un "cachet" dans l'émission "Système Dz".
Hymne patriotique
Repérée dimanche sur YouTube par le quotidien algérien El-Watan, le clip est présenté comme un "We are the world version algérienne" par son réalisateur Djaffar Kacem. Or, le morceau intitulé "Notre serment pour l'Algérie" est un hymne patriotique à la gloire du président Abdelaziz Bouteflika, 76 ans, candidat à un quatrième mandat le 17 avril prochain.
Face à l'ampleur de la controverse, l'équipe de campagne de Bouteflika a fait retirer la vidéo de YouTube. Elle a depuis été remise en ligne par les journalistes d'El-Watan.
jgal
Certains artistes n'assument pas
Des deux côtés de la Méditerranée, tous les artistes n'assument pas. Interrogée sur sa participation, la chanteuse de R'N'B marseillaise Kenza Farah a confié à El Watan qu'elle ignorait la portée politique du clip, présenté comme un "We are the world algérien (...) C'était un honneur de chanter pour mon pays et sa liberté", explique-t-elle.
Dans un tweet effacé depuis, mais embeddé dans un article du Parisien , l'ex-boxeur Farid Khider, affirmait: "Je ne fais pas de politique c'est juste un clip point". "On m'a vendu le clip comme un clip à vocation caritative", poursuit-il.