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Un traitement à base de cellules-souches contre l'impuissance

Une chercheuse travaillant sur des cellules-souches (image d'illustration). [Keystone - Paul Sancya]
Une chercheuse travaillant sur des cellules-souches (image d'illustration). - [Keystone - Paul Sancya]
Des hommes qui ne pouvaient plus avoir d'érections après une opération chirurgicale ont retrouvé le plaisir d'avoir des rapports sexuels grâce à un traitement à base de cellules-souches.

Huit des 21 hommes traités ont réussi à retrouver une fonction sexuelle, selon des résultats préliminaires "prometteurs". Ceux-ci sont présentés samedi à Londres au congrès de l'Association européenne d'urologie (EAU) par le Dr Martha Haahr de l'hôpital universitaire d'Odense (Danemark) et ses collègues.

Ces patients étaient atteints de séquelles consécutives à une opération subie dans le cadre d'un traitement d'un cancer de la prostate.

Des cellules-souches provenant de graisses abdominales

Les chercheurs ont utilisé des cellules-souches extraites de graisses abdominales des patients par liposuccion et sous anesthésie générale. Aucun des 21 hommes n'a rapporté d'effets secondaires significatifs au cours de la période d'essai ou l'année suivante. Les cellules ont été injectées dans le pénis.

Selon Martha Haahr, "c'est la première fois que la thérapie avec des cellules-souches permet à des patients de récupérer une fonction érectile suffisante pour avoir des rapports sexuels".

ats/tmun

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Efficacité à évaluer sur un plus grand nombre de patients

Les résultats de cet essai de phase 1, à l'origine destiné à vérifier l'innocuité de la méthode, suggèrent la possibilité de traiter des patients souffrant de dysfonctionnement érectile d'autres causes, comme par exemple le diabète, selon les chercheurs. Cependant, "il s'agit d'un petit essai, sans groupe témoin (de comparaison)", relève Martha Haahr.

L'équipe a reçu l'accord des autorités danoises pour passer directement à un essai de phase 3 afin d'évaluer l'efficacité de la méthode sur un plus grand nombre de patients opérés d'un cancer de la prostate, a indiqué le Prof. Lars Lund de l'hôpital universitaire d'Odense, qui a participé à l'essai présenté à Londres.