Depuis 2013, les étoiles de mer mouraient par millions dans le Pacifique, de la côte mexicaine de basse Californie à l'Alaska. Le phénomène, qui a touché 90% des étoiles de mer des vingt espèces d'Asteroidea, a constitué la plus grande épidémie frappant des animaux marins connue à ce jour.
Les signes les plus communément observés de ce syndrome de dépérissement étaient des lésions superficielles blanches qui s'étendaient rapidement, suivies par un ramollissement de l'animal, la perte de ses bras et une désintégration de son corps aboutissant à sa mort quelques jours après l'apparition des symptômes.
Plus de nourriture pour les étoiles
Or, depuis le printemps 2015, les populations d'étoiles de mer ont commencé à se densifier. Dans certains des sites étudiés, les chercheurs ont dénombré jusqu'à 300 fois plus d'étoiles de mer qu'en 2014.
Ce rebond pourrait s'expliquer par l'accroissement des populations de petits mollusques dont elles se nourrissent, a précisé un chercheur de l'Université d'Etat de l'Oregon.
afp/bri
Effet potentiel sur les marées
L'espèce Pisaster ochraceus se nourrit de crustacés comme les moules, les berniques et les escargots de mer.
Si elle venait à disparaître, les populations de ces mollusques augmenteraient considérablement, ce qui pourrait profondément modifier l'écosystème rocheux situé entre le maximum et le minimum des marées, expliquent les scientifiques.