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Journée d'intronisation pour François Hollande qui rencontre Angela Merkel

François Hollande [François Mori]
François Hollande est attendu à Berlin cet après-midi pour une première rencontre officielle avec Angela Merkel. - [François Mori]
La presse revient sur la visite très attendue cet après-midi de François Hollande à Berlin. Selon L'Agefi, il devra d'entrée montrer qu'il est capable de changer l'Europe. De son côté, le Tages-Anzeiger s'intéresse à l'indulgence des Romands envers leurs politiciens et Le Matin s'inquiète du vide laissé par Jean Studer au Conseil d'Etat neuchâtelois.

Visite chez Angela Merkel très attendue

Intronisé ce mardi, François Hollande intéresse la presse romande par sa visite, prévue ce soir, chez Angela Merkel. Si le président de la République veut changer l'Europe, écrit L'Agefi, il faut qu'il s'y prenne tout de suite en montrant qu'il est capable de fédérer les énergies. Certes dubitatif, le journaliste rappelle que ce ne serait pas la première fois qu'un homme ou une femme, apparemment sans envergure, se révèle immense dans l'adversité. Le Temps, sous la plume de Richard Werly, publie un portrait de François Hollande qui va, selon l'image du quotidien, "tenter sa chance". François Hollande, le président des chiffres, spécialiste de la fiscalité, proche des dirigeants d'entreprises, mais guère familier du secteur privé et des dures lois de la concurrence mondialisée. François Hollande, toujours prompt à désigner Georges Pompidou comme son modèle présidentiel, écrit le journaliste. Le vainqueur du 6 mai est à l'aise avec la figure méconnue de cet intellectuel auvergnat, ex-banquier chez Rothschild, qui tint à bout de bras les grands projets industriels des trente glorieuses.

Réactions sur la sélection du Gripen

Des élus qui oscillent entre colère et résignation, note Le Matin, qui revient une nouvelle fois le processus de sélection de l'avion Gripen par le conseiller fédéral Ueli Maurer. Pour le conseiller national socialiste jurassien Pierre-Alain Fridez, Ueli Maurer a "l'art de se mettre en difficulté". La presse, que le ministre de la Défense ne devrait plus lire selon le conseiller national UDC zurichois Hans Fehr, publie des réactions de spécialistes militaires. Le Temps cite l'un d'entre eux selon lequel Ueli Maurer souffre d'une absence de stratégie de communication mais surtout de son incapacité à nouer des alliances au sein du Conseil fédéral. Cette communication déficiente serait encore excusable, si elle n'exprimait pas plus profondément la difficulté chronique à endosser l'habit de ministre, note pour sa part la Liberté.

Les Romands plus indulgents que les Alémaniques avec les politiciens

Certaines politiciens traînent quelques casseroles derrière eux, ce qui semble moins déranger les Romands que les Alémaniques. Le Tages-Anzeiger s'est saisi du sujet mis en évidence par le retour dans la vie politique neuchâteloise de Frédéric Hainard, élu au législatif de La Chaux-de-Fonds. C'est un come-back surprenant pour l'ancien conseiller d'Etat, estime le quotidien zurichois. Lorsqu'il s'agit de rebelles, les Romands n'agissent pas comme les Alémaniques, ils sont plus indulgents envers les politiciens qui traînent quelques casseroles comme Mark Müller, Pierre-François Veillon ou Valérie Garbani. Mais il y a des limites. En fait, conclut le journal, tout dépend de la nature de la faute, de la sincérité des aveux et de la période qui suit la confession du politicien fautif.

Personne pour succéder à Jean Studer?

D'après Le Matin, la place laissée vacante par le conseiller d'Etat neuchâtelois Jean Studer, en partance pour la BNS, n'attire pas une foule de candidats. La raison: le risque de n'être élu que pour quelques mois et de tout perdre en cas de non-réélection dans la fonction de conseiller d'Etat lors des élections générales de 2013. Le PS neuchâtelois a dû ratisser large pour trouver des volontaires, selon le quotidien, qui cite la française Brigitte Bachelard, Suissesse par mariage, directrice de la Haute école de l'Arc jurassien. A part cette candidate dite "de réserve", le Parti socialiste neuchâtelois mise avant tout sur le conseiller national Jacques-André Maire, d'accord à condition de pouvoir cumuler son mandat fédéral jusqu'aux élections de 2013.

vtom avec Jean-François Moulin et Michel Eymann

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