L'automobiliste de 22 ans pincé à 148 km/h au lieu de 80 km/h au Val-de-Travers (NE), jugé mardi à Boudry, écope de quinze mois de prison avec sursis de cinq ans et d'une peine pécuniaire. Il échappe à la prison ferme, peine qui aurait constitué une première dans le cadre de Via Sicura, en vigueur depuis janvier 2013.
Le procureur, qui avait requis quinze mois de prison ferme, va faire recours.
"Cas limite"
Il s'agit d'un cas limite, selon le Tribunal régional du Littoral et du Val-de-Travers. L'automobiliste avait déjà subi une annulation de permis dans le passé, mais pour un cas qui n'avait pas fait l'objet d'une condamnation pénale.
Depuis, il a montré des signes de sa volonté de "revenir sur le droit chemin", notamment en retournant vivre chez ses parents, a ajouté le juge. Il exerce une activité professionnelle stable et a exprimé des remords sincères. Enfin, le risque qu'il commette à nouveau un excès de vitesse est quasiment exclu, puisque son permis lui sera retiré pour une très longue durée.
ats/jvia
Les faits
Le 12 avril, un radar a flashé le véhicule du prévenu à 155 km/h (148 km/h après déductions). Le conducteur roulait avec trois passagers près de Noiraigue (NE).
Peu avant 21h30, il a accéléré pour dépasser un autre véhicule, qui a accéléré à son tour jusqu'à 113 km/h, "ce qui explique, mais ne justifie pas" l'infraction, a noté le juge.
Le prévenu avait déjà été condamné à sept mois de prison avec sursis en 2010 pour vol et consommation de cannabis. Mais les circonstances des deux condamnations sont totalement différentes, a encore souligné le juge.