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Les frontaliers en ligne de mire à l'approche des élections genevoises

Elections genevoises: les frontaliers au cœur des débats
Elections genevoises: les frontaliers au cœur des débats / 19h30 / 2 min. / le 19 mars 2018
La question des frontaliers n'est plus l'apanage du Mouvement citoyens genevois (MCG). A l'approche des élections cantonales, tous les bords se saisissent du débat.

Dans le canton de Genève, le débat sur ces travailleurs qui traversent les frontières est devenu central, comme en témoigne la décision du Conseil d’Etat en février de restreindre l’accès à l’école aux enfants frontaliers.

Le ministre PDC Luc Barthassat avait auparavant créé la polémique en menaçant de fermer les petites douanes aux heures de pointe. Les autorités genevoises et françaises s'étaient alors mises d'accord sur des mesures pour réduire le trafic.

>> Lire aussi : Genevois et Français associés pour réduire le trafic aux petites douanes

À gauche, les Verts genevois proposent de construire des appartements pour que les travailleurs frontaliers puissent loger à Genève plutôt qu'en France.

"L'idée n’est pas de dire que l'on veut plus de Suisses et moins de Français, assure dans le 19h30 le président du parti Nicolas Walder. On ne veut pas faire de nationalisme, mais rapprocher le domicile des personnes du lieu de travail."

Le MCG pas convaincu

Pour le MCG, qui a fait de cette question son cheval de bataille et lancé une initiative pour limiter l’embauche de travailleurs frontaliers, les promesses des autres partis sont "uniquement des paroles, alors qu’il faut agir concrètement sur la distribution des permis frontaliers", soutient son secrétaire général François Baertschi.

Le fondateur du parti, Eric Stauffer, qui a quitté la formation pour créer le mouvement Genève en marche, se félicite de cette évolution du débat. Le candidat au Conseil d'Etat salue "l’effort intellectuel qui a dû être conséquent pour certains partis d’arriver à ce niveau de réflexion."

Une "récupération électorale"

Les travailleurs frontaliers s'inquiètent de ce climat d'animosité, comme le révélait la forte affluence lors de l'assemblée du Groupement transfrontalier européen le 9 mars.

Pour son président Michel Charrat, les partis font de la récupération électorale. "On tient des propos qui vont un peu dans le sens des partis populistes pour essayer de gagner des voix et contrer leur influence", regrettait-il dans le 19h30.

Sujet TV: Elsa Anghinolfi

Adaptation web: Mouna Hussain

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