Devant la cour, l'avocat a demandé son acquittement. Il s'était fait remettre par un ami les clés d'un local où se trouvaient des diamants volés. Les pierres provenaient d'un braquage commis à l'aéroport de Bruxelles en février 2013.
Des hommes armés s'étaient approchés d'un avion prêt à décoller et s'étaient emparés de 120 colis contenant pour 37 millions d'euros de diamants.
Procureur pas satisfait
"A aucun moment, je n'ai imaginé qu'il y avait un butin dans cette cave", a déclaré l'avocat devant les juges. Son ami, un promoteur genevois qu'il conseillait depuis plus de vingt ans, ne lui a jamais rien confié à ce sujet. En cas de condamnation en appel, l'avocat ne pourra plus exercer son métier.
Le procureur estimait, lui, la sanction pas assez sévère. Il a demandé au tribunal de condamner l'avocat pour tentative d'entrave à l'action pénale et blanchiment. Il a requis une peine de douze mois de prison avec sursis.
Le verdict sera rendu ultérieurement.
ats/pym
Grand banditisme
Le promoteur avait caché une partie des diamants volés dans les sous-sols d'un immeuble genevois. Il l'avait fait à la demande d'un ancien truand français rencontré au Maroc et qui était devenu un proche. Fiché au grand banditisme, l'homme avait été arrêté en France.
Les pierres avaient été dissimulées pendant deux mois dans la cache du promoteur. Ce dernier avait été condamné en novembre 2015 à deux ans de prison avec sursis pour recel et blanchiment. Il n'a pas recouru contre ce jugement.