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Bienne propose encore trop peu de places d'apprentissage en français

Les francophones sont encore largement sous-représentés, particulièrement dans la vente. [Keystone - Eddy Risch]
Bienne ne propose toujours pas assez de places d'apprentissage en français / Le 12h30 / 2 min. / le 14 septembre 2015
Le dispositif mis en place a permis d'augmenter les places d'apprentissage en français à Bienne mais leur nombre reste insuffisant, constate lundi le Conseil des affaires francophones du district.

Un an après sa création, le groupe de travail chargé de rétablir un certain équilibre entre les deux langues à Bienne a pu lancer plusieurs projets grâce aux subventions de la Loi fédérale sur les langues. Il observe aussi une très légère hausse des contrats en français: 29%, contre 25% en 2014. Mais cette proportion reste bien inférieure à celle des francophones de Bienne (41%).

Le secteur de la vente, un mauvais élève

Et la vente reste un secteur où les francophones sont spécialement sous-représentés, avec seulement 17%. "Dans certaines entreprises c'est même 0%, il n'y a pas de possibilité pour des francophones de se former à Bienne en français", précise le secrétaire général du Conseil des Affaires francophones, David Gaffino.

Le Conseil a donc lancé une collaboration avec les deux plus grands distributeurs,  Coop et Migros, pour infléchir les statistiques et offrir des places à des francophones qui sont prêts à faire des efforts en allemand.

Mauvais pour l'image de Bienne

La faible représentation des francophones dans la vente à Bienne a aussi des effets sur l'image de la ville. "S'il n'y a que des germanophones et qu'il n'y a pas un effort pour s'ouvrir à des francophones et en faveur du bilinguisme, il y a effectivement des réactions négatives de gens - notamment du Jura bernois - qui venant à Bienne ont l'impression qu'ils se font servir uniquement en allemand", constate David Gaffino. "Il y a donc un vrai enjeu sur l'image de Bienne en tant que ville bilingue, et on est très heureux d'avoir pu lancer cette collaboration."

Alexandra Richard/oang

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