Cette décision est la conséquence de la votation cantonale de mai 2014 en Argovie. Le gouvernement a proposé vendredi au parlement de modifier la loi scolaire afin de faire appliquer l'initiative de l'UDC, qui exige que le dialecte soit la langue parlée à l'école enfantine.
Le message du gouvernement stipule que les enseignantes et enseignants d'école enfantine qui ne maîtrisent pas le suisse allemand seront licenciés à la fin de l'année scolaire 2018/2019. Ce délai doit permettre à ces personnes de se former pour répondre aux exigences de la loi.
Dialectes similaires acceptés
Actuellement, 59 étrangers enseignent en Argovie, dont 36 viennent d'Allemagne, a précisé le chef de l'enseignement pour l'école obligatoire dans le canton d'Argovie.
La nouvelle législation permettrait toutefois d'accepter des dialectes proches, comme ceux parlés en Alsace (F), dans le Bade-Wurtemberg (D), au Liechtenstein et dans le Vorarlberg autrichien.
ats/fisf
Cheval de bataille de l'UDC
Le dialecte à l'école enfantine est un thème qui occupe les cantons alémaniques ces dernières années. L'UDC en a fait son cheval de bataille.
Depuis la rentrée 2012, on parle uniquement le dialecte dans les écoles enfantines zurichoises, suite à une initiative de l'UDC. A Bâle-Ville, un contre-projet du gouvernement, qui fixe des "objectifs égaux" au dialecte et à l'allemand, a été accepté.
A Lucerne, l'initiative de l'UDC a été rejetée. Glaris a refusé une proposition similaire, et à Soleure, l'initiative n'a pas réuni suffisamment de signatures.