Banner Ukraine du 8 août 2022
Publié Modifié

Le dernier réacteur opérationnel de la centrale nucléaire de Zaporijjia a été débranché

- Le dernier réacteur opérationnel de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia (sud), la plus grande d'Europe et occupée par les forces russes, a été débranché du réseau lundi, a indiqué l'opérateur d'Etat ukrainien Energoatom. Un incendie après les bombardements serait en cause.

- Les forces ukrainiennes ont affirmé avoir réussi certaines avancées durant leur contre-offensive dans le sud du pays. Certains villages auraient été repris, alors qu'un dépôt de munitions et un pont flottant auraient été détruits.

- L'administration russe d'occupation contrôlant la région de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, a annoncé suspendre les préparatifs du référendum d'annexion par la Russie de ce territoire, cible actuellement d'une importante contre-offensive ukrainienne.

- Les prix du gaz se sont envolés après l'annonce du géant russe Gazprom de l'arrêt complet du gazoduc Nord Stream, vital pour les livraisons en Europe, jusqu'à la réparation d'une turbine, alors qu'il devait reprendre du service samedi après une opération de maintenance.

- Un tribunal russe a révoqué la licence de diffusion de l'édition papier du média Novaïa Gazeta, qui couvrait de manière critique le conflit en Ukraine. Il avait déjà été contraint de suspendre sa publication en mars.

Suivi assuré par RTSinfo

06h00

Le suivi de la journée de mardi

04h20

La Russie va exporter davantage de pétrole vers l'Asie

La Russie va répondre au plafond sur le prix de son pétrole en exportant davantage de brut vers l'Asie, a déclaré le ministre russe de l'Energie Nikolaï Choulginov.

"Toute démarche pour imposer un plafond aux prix va provoquer un déficit sur les propres marchés (des pays initiateurs) et va accroître la volatilité des prix", a-t-il dit à des journalistes.

Ce commentaire survient après que les ministres des Finances des pays du G7 ont donné vendredi leur feu vert au principe d'un plafonnement des prix du pétrole russe, afin de réduire les bénéfices générés par Moscou, en réponse à l'offensive en Ukraine.

D'après l'Agence internationale de l'énergie, avant la guerre en Ukraine, environ la moitié des exportations pétrolières de la Russie était destinée à l'Europe.

03h15

La Russie a engrangé d'énormes revenus grâce aux cours des énergies fossiles

La Russie a engrangé 158 milliards d'euros de revenus tirés des exportations d'énergies fossiles en six mois de guerre en Ukraine, profitant de cours élevés, indique un rapport.

"La flambée des cours des énergies fossiles signifie que les revenus actuels de la Russie sont bien au-dessus de ceux des années précédentes en dépit des réductions des volumes exportés", souligne le rapport du Centre for Research on Energy and Clean Air (CREA), basé en Finlande.

Les cours du gaz se sont envolés à des niveaux historiques en Europe, tandis que ceux du pétrole ont fortement grimpé au début de la guerre avant de reculer plus récemment. "On estime que les exportations d'énergies fossiles ont contribué pour 43 milliards d'euros au budget fédéral russe, aidant à financer des crimes de guerre en Ukraine", ont calculé les auteurs.

Ces données ont été estimées sur les six premiers mois de la guerre qui a suivi l'invasion de l'Ukraine par la Russie, du 24 février au 24 août. Sur cette période, le CREA estime que le premier importateur des énergies fossiles russes a été l'Union européenne (pour 85,1 milliards d'euros), suivie par la Chine et la Turquie.

Pétrole et charbon sanctionnés

L'UE a décidé d'un embargo progressif sur ses importations de pétrole et de produits pétroliers. Elle a aussi déjà mis fin à ses achats de charbon, mais le gaz russe, dont elle est très dépendante, n'est pour l'instant pas concerné.

Le centre de recherche estime toutefois que l'embargo européen sur le charbon - mis en oeuvre le 10 août - a porté ses fruits, les exportations russes étant depuis tombées à leur plus bas niveau depuis l'invasion de l'Ukraine. "La Russie a échoué à trouver d'autres acheteurs", écrivent les auteurs du rapport.

Le CREA juge en revanche que des règles "plus fortes" doivent être mises en place pour éviter que le pétrole russe n'entre sur des marchés sur lesquels il est censé être interdit. Les sanctions occidentales sont aujourd'hui trop aisément contournées, selon lui.

"L'UE doit interdire l'utilisation de navires et de ports européens pour l'acheminement de pétrole russe vers des pays tiers", estime-t-il ainsi. Le Royaume-Uni est également appelé à bannir la participation de son secteur de l'assurance à de tels transports internationaux.

23h00

Un référendum pro-russe incertain après la contre-offensive de Kiev

Les autorités d'occupation russe dans le sud de l'Ukraine ont évoqué lundi le report d'un référendum d'annexion prévu par la Russie, en pleine contre-offensive des forces ukrainiennes dans cette région.

Kiev revendique des succès sur ce front en frappant en profondeur la logistique de l'armée russe dans la région de Kherson, occupée depuis mars. Moscou assure de son côté infliger de lourdes pertes à son adversaire.

"Nous étions préparés au vote, nous voulions organiser le référendum très bientôt, mais du fait des évènements du moment, je crois que nous allons faire une pause", a déclaré à la télévision publique russe Kirill Stremooussov, chef adjoint de l'administration d'occupation régionale.

22h00

Macron fait le point avec Zelensky sur la centrale de Zaporijjia

Le président français Emmanuel Macron a réaffirmé lundi "l'impérieuse nécessité de préserver la sûreté" des installations nucléaires en Ukraine, au cours d'un entretien avec son homologue Volodymyr Zelensky, selon l'Elysée.

Comme ils l'avaient fait au cours d'un échange le 16 août, les deux dirigeants ont fait le point sur la situation à la centrale nucléaire de Zaporijjia (sud), occupée par les forces russes, dont le dernier réacteur opérationnel a été débranché du réseau lundi.

Emmanuel Macron "a rappelé l'impérieuse nécessité de préserver la sûreté et la sécurité des installations nucléaires, qui ne peut passer que par un retrait des forces russes", a indiqué la présidence. "Il a de même réaffirmé sa détermination à ce que la souveraineté ukrainienne sur la centrale soit respectée", a-t-elle ajouté.

21h00

Comment traduire en justice ceux qui ont envahi l'Ukraine?

La question des crimes de guerre en Ukraine et leurs sanctions juridiques étaient au coeur des discussions aujourd'hui à Berne. Une commission du Conseil de l'Europe siégeait au Palais fédéral sous la présidence d'un Suisse, le conseiller national Damien Cottier (PLR/NE).

>> Les précisions dans le 19h30 :

Comment traduire devant la justice ceux qui ont envahi l'Ukraine ? La Commission juridique et des droits de l'homme en débat.
Comment traduire devant la justice ceux qui ont envahi l'Ukraine ? La Commission juridique et des droits de l'homme en débat. / 19h30 / 2 min. / le 5 septembre 2022

20h55

La cheffe de la diplomatie française s'inquiète du "contournement" des sanctions en Turquie

La ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna s'est inquiétée lundi en Turquie du "contournement" des sanctions visant la Russie, appelant le maximum de pays à s'y joindre afin d'accabler Moscou.

"La politique de sanctions que nous menons (...) a un objectif qui est celui-ci: limiter le renouvellement de l'effort de guerre russe [et] faire comprendre à la Russie qu'elle a choisi une impasse, et donc dans ce cadre il est important que le plus grand nombre de pays possible fassent passer le même message", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse commune avec son homologue turc Mevlüt Cavusoglu à Ankara.

La Turquie entretient de bonnes relations tant avec Moscou qu'avec Kiev. Si elle a fourni à Kiev des drones militaires, elle a refusé de se joindre aux sanctions occidentales décrétées contre la Russie après le déclenchement de son offensive en Ukraine.

Le mois dernier, Washington a ainsi mis en garde les entreprises et institutions turques faisant du commerce avec la Russie, évoquant de possibles mesures de rétorsions. Selon les chiffres officiels, les exportations turques vers la Russie entre mai et juillet ont augmenté de près de 50% par rapport à l'année dernière.

20h45

Deux nouvelles usines pour réparer des véhicules blindés

Le gouvernement russe a ordonné d'ouvrir dans le pays deux nouvelles usines chargées de réparer des véhicules blindés, selon un décret officiellement publié lundi sur un site spécialisé des autorités russes.

L'usine numéro 71 et l'usine numéro 72 doivent obtenir une licence d'État d'ici quatre mois, selon ce décret du Premier ministre russe Mikhaïl Michoustine datant du 2 septembre.

Leur "objectif principal est de réparer des véhicules blindés et des automobiles (...) dans les intérêts de la défense", précise le décret publié sur le portail officiel des documents juridiques du gouvernement russe.

19h30

Feu vert de Poutine au rachat par Novatek de la participation de TotalEnergies dans Terneftegaz

Le président Vladimir Poutine a autorisé le groupe russe Novatek à racheter la participation détenue par le français TotalEnergies dans Terneftegaz, montre un décret publié lundi sur un site gouvernemental russe.

TotalEnergies a annoncé le 26 août la vente à Novatek de sa participation de 49% dans le champ de gaz de Termokarstovoïe en Russie, après la parution d'un article du Monde reprochant au groupe d'être impliqué dans la production de kérosène ravitaillant l'armée russe.

19h00

L'Allemagne maintient deux centrales nucléaires en veille jusqu'à 2023

L'Allemagne va maintenir en veille jusqu'au printemps 2023 deux centrales nucléaires, une volte-face jugée nécessaire pour faire face à d'éventuelles pénuries énergétiques.

Le gouvernement d'Olaf Scholz, au sein duquel siègent des écologistes, revient ainsi sur la fermeture définitive des trois dernières centrales allemandes prévue pour fin 2022, selon le calendrier de sortie du nucléaire décidé par Angela Merkel après la catastrophe de Fukushima.

"Il est certes très improbable que le système électrique connaisse des situations de crise pendant quelques heures au cours de l'hiver mais ça ne peut pas être totalement exclu actuellement", a justifié le ministre écologiste de l'Economie, Robert Habeck, cité dans un communiqué du ministère.

16h10

Dernier réacteur de la centrale nucléaire de Zaporijjia débranché

Le dernier réacteur opérationnel de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia (sud), la plus grande d'Europe et occupée par les forces russes, a été débranché du réseau lundi, a indiqué l'opérateur d'Etat ukrainien Energoatom.

Ce dernier a mis en cause un incendie "qui s'est déclaré à cause des bombardements" et endommagé une ligne électrique reliant cette unité au réseau ukrainien.

"L'impérieuse nécessité de préserver la sûreté"

Le président français Emmanuel Macron a réaffirmé lundi "l'impérieuse nécessité de préserver la sûreté" des installations nucléaires en Ukraine, au cours d'un entretien avec son homologue Volodymyr Zelensky, selon l'Elysée.

Emmanuel Macron "a de même réaffirmé sa détermination à ce que la souveraineté ukrainienne sur la centrale soit respectée".

Il a également "interrogé le président ukrainien sur ses besoins militaires, humanitaires et économiques", en réitérant "le plein soutien de la France pour que l'Ukraine soit restaurée dans ses droits les plus fondamentaux, à commencer par sa souveraineté, sa sécurité, et son intégrité territoriale", selon l'Elysée.

15h00

La Russie interdit l'entrée à 25 Américains dont Sean Penn et Ben Stiller

La Russie a annoncé lundi interdire l'entrée sur son territoire à 25 Américains, parmi lesquels des personnalités de la culture comme le réalisateur Sean Penn et l'acteur Ben Stiller, en réponse aux sanctions américaines ayant visé Moscou.

Cette décision a été prise "en réponse aux sanctions de plus en plus larges de l'administration de Joe Biden à l'encontre de citoyens russes", a justifié le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué publié sur son site Internet.

13h20

L'occupation russe suspend son projet de référendum sur l'annexion

L'administration russe d'occupation contrôlant la région de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, a annoncé suspendre les préparatifs du référendum d'annexion par la Russie de ce territoire, cible actuellement d'une importante contre-offensive ukrainienne.

"Nous étions préparés au vote, nous voulions organiser le référendum très bientôt, mais du fait des événements du moment, je crois que nous allons faire une pause pour l'instant", a déclaré à l'antenne de la télévision publique russe Rossiïa-1 Kirill Stremooussov, numéro un de l'administration de l'occupation russe à Kherson.

12h50

Aide européenne de 500 millions à l'Ukraine

La Commission européenne et l'Ukraine ont signé lundi un accord sur une aide de 500 millions d'euros qui sera consacrée au logement et à l'éducation des personnes déplacées, ainsi qu'à l'agriculture de ce pays en guerre, a annoncé l'exécutif européen.

Ce financement, annoncé en marge d'une réunion du Conseil d'association UE-Ukraine à Bruxelles auquel participe le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal, entre dans le cadre d'engagements européens annoncés au printemps.

Denys Chmygal a rencontré le vice-président de la Commission Maros Sefcovic et discuté du "renforcement des sanctions contre la Russie et de l'intégration de l'Ukraine dans le marché énergétique de l'UE". Il a plaidé, sur son compte Telegram, pour "l'introduction d'un embargo énergétique total contre la Russie",

"Les exportations d'électricité ukrainiennes peuvent remplacer des volumes considérables des importations de gaz russe", a-t-il assuré. "A ce jour, la capacité commerciale se monte à 300 mégawatts alors que notre capacité d'exportation est de jusqu'à 2.000 mégawatts".

12h25

L'ONU dénonce la révocation du média Novaïa Gazeta

La révocation par un tribunal russe de la licence de diffusion de l'édition papier du média Novaïa Gazeta est un "nouveau coup" porté à l'indépendance des médias russes, a dénoncé l'ONU, "profondément préoccupée".

Ce jugement est "un nouveau coup porté à l'indépendance des médias russes dont les activités ont déjà été altérées par les restrictions juridiques et les contrôles accrus de l'Etat imposés à la suite à l'attaque de la Fédération de Russie en Ukraine", a indiqué une porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l'homme.

12h05

Robert Mardini: "Les Ukrainiens vivent dans l'angoisse et la peur"

Tout juste rentré d'Ukraine, le directeur du CICR Robert Mardini décrit une situation humanitaire "catastrophique" sur place. "Les habitants vivent dans l'angoisse et la peur du prochain obus", livre-t-il lundi dans l'émission Tout un monde.

>> Plus d'informations dans notre article : De retour d'Ukraine, Robert Mardini décrit une situation "catastrophique"

Robert Mardini a passé trois jours près des lignes de front, notamment à Mykolaïv. Située à 65 kilomètres de Kherson, où l'Ukraine a lancé une contre-offensive la semaine dernière, cette ville du sud du pays s'est vidée de la moitié de ses habitants.

L'accès à l'eau potable reste aussi limité depuis qu'une station de pompage située à Kherson a été endommagée. "Nous avons mis en place un système alternatif, temporaire. Nous travaillons dur pour traiter l'eau, enlever le sel et la distribuer à la population. Il faut un cessez-le-feu pour rétablir l'approvisionnement", lance le chef du CICR.

Robert Mardini rappelle que, dans les territoires occupés, la puissance occupante a la responsabilité d'assurer les besoins essentiels des populations civiles. "L'accès à ces zones où les besoins humanitaires sont les plus aigus est un défi. Le CICR est la seule organisation présente aujourd'hui dans la région de Donetsk et Lougansk. Mes collègues arrivent à soutenir des hôpitaux, distribuer de la nourriture et faire un travail vital."

>> L'interview de Robert Mardini dans Tout un monde :

Le directeur du CICR Robert Mardini a tenu une conférence de presse à Kiev. [AFP - Yevhen Kotenko]AFP - Yevhen Kotenko
Interview de Robert Mardini, directeur du CICR, de retour d’Ukraine / Tout un monde / 11 min. / le 5 septembre 2022

11h45

Les sanctions occidentales en cause dans l'arrêt des livraisons de gaz russe, selon le Kremlin

Le Kremlin a assuré que l'arrêt des livraisons de gaz russe vers l'Allemagne via le gazoduc stratégique Nord Stream était de la seule faute des Occidentaux, car leurs sanctions empêchent la maintenance des infrastructures gazières.

"Les problèmes de pompage (de gaz) sont apparus à cause des sanctions des Etats occidentaux. Il n'y a aucune autre raison à ces problèmes", a estimé le porte-parole du Kremlin quelques jours après l'arrêt complet de Nord Stream, pipeline crucial pour l'approvisionnement des Européens.

11h20

Les prix du gaz explosent avec la fermeture de Nord Stream 1

Les prix du gaz naturel sont en forte hausse après l'annonce de l'arrêt complet du gazoduc Nord Stream 1. En milieu de matinée, le contrat à terme du TTF néerlandais, référence du marché européen évoluait à 278,500 euros le mégawattheure (MWh), s'envolant de près de 30%, soit sa plus forte hausse en une séance depuis les premiers jours de l'invasion russe de l'Ukraine.

Vendredi, le géant russe Gazprom a annoncé que le gazoduc Nord Stream, qui devait reprendre du service samedi après une maintenance, sera finalement "complètement" arrêté jusqu'à la réparation d'une turbine de ce pipeline vital pour l'approvisionnement des Européens.

Dans un communiqué, Gazprom a indiqué avoir découvert des "fuites d'huile" dans la turbine, lors de cette opération de maintenance.

Pour le fabricant de turbines Siemens Energy cependant, une fuite d'huile ne justifie pas, d'un point de vue technique, l'arrêt du gazoduc Nord Stream 1, a-t-il déclaré vendredi.

Pour Pierre Veyret, analyste chez ActivTrades, cette nouvelle interruption des livraisons russes via Nord Stream 1 pour une durée momentanée intervient "en guise de représailles" contre le plafonnement des prix d'achat du pétrole russe décidé vendredi par les dirigeants des nations du G7.

10h55

La justice russe révoque la licence du journal Novaïa Gazeta

Un tribunal russe a révoqué la licence de diffusion de l'édition papier du média Novaïa Gazeta, pilier du journalisme d'investigation en Russie, contraint de suspendre sa publication en mars face à la répression des critiques du conflit en Ukraine.

"Le tribunal Basmanny de Moscou a reconnu comme invalide le certificat d'enregistrement (en tant que média) de la version papier de Novaïa Gazeta", a indiqué sur Telegram le journal, dont le rédacteur en chef, Dmitri Mouratov, a été en 2021 co-lauréat du Prix Nobel de la Paix.

Cette annonce intervient juste après la mort et les funérailles de Mikhaïl Gorbatchev, qui était un soutien historique de Novaïa Gazeta.

Le tribunal Basmanny répondait à une plainte déposée fin juillet par le gendarme des médias russes, Roskomnadzor. Ce dernier affirme que le journal n'avait pas transmis selon les règles en vigueur "les statuts de la rédaction" lors d'un réenregistrement administratif en 2006.

Fin mars, Novaïa Gazeta, qui couvrait de manière critique le conflit en Ukraine, a décidé de suspendre sa publication en ligne et au format papier, par crainte de représailles en Russie. De facto, le journal n'était donc plus imprimé depuis des mois.

Les autorités lui reprochent aussi d'avoir enfreint la loi en n'identifiant pas toujours clairement dans ses articles les organisations et individus désignés "agents de l'étranger" cités dans le journal.

10h30

Avancées dans le sud

Les Ukrainiens ont affirmé avoir détruit un dépôt de munitions ainsi qu'un pont flottant et avoir repris plusieurs localités au cours de leur contre-offensive dans le sud de l'Ukraine, a assuré sur Facebook le commandement sud de l'armée ukrainienne dans la nuit de dimanche à lundi.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a de son côté annoncé la reprise de "deux localités dans le sud" et d'une troisième dans l'est, sans préciser leurs noms, dans son message quotidien.

"La contre-offensive ukrainienne fait des progrès vérifiables dans le sud et l'est", a estimé le centre d'analyse Institut pour l'étude de la guerre (Institute for the study of war, ISW) qui a son siège aux Etats-Unis, dans son rapport paru dimanche.

>> Lire aussi : La contre-offensive ukrainienne sur la ville de Kherson pourrait marquer un tournant dans la guerre

LUNDI 06h00

La situation à Energhodar, la ville où se situe la centrale de Zaporijjia

Même si les experts de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ont obtenu de rester à la centrale nucléaire de Zaporijjia, les bombardements ne cessent pas à Energhodar, la ville où se situe la centrale.

L'envoyée spéciale de la RTS a pu recueillir le témoignage de Lida, dont le mari travaille à la centrale, comme encore 8000 Ukrainiens.

A la centrale, "il y a des ruines partout, toutes les vitres ont été soufflées par les explosions. Il y a des débris, des roquettes et des obus qui traînent partout", lui a décrit son mari.

Quant à Lida, elle est terrorisée par les bombardements incessants. "Hier, c’était vraiment horrible. On a passé toute la nuit dans le couloir pour nous protéger. Nous vivons au cinquième étage. On voyait les hélicoptères passer juste à côté des fenêtres et ensuite évidemment les explosions."

>> Son témoignage complet dans La Matinale :

Les bombardements près de la centrale de Zaporijjia ont causé des dommages. [Keystone - EPA/Yuri Kochetkov]Keystone - EPA/Yuri Kochetkov
Témoignage de la femme de l'un des employés de la centrale nucléaire de Zaporijjia, en Ukraine / La Matinale / 2 min. / le 5 septembre 2022

00h00

Le déroulé de la journée de vendredi

>> Le détail des événements lors de la journée de mardi : Le naufrage du Moskva a fait un mort et 27 disparus, annonce la Russie