La tragédie de la tour Grenfell à Londres révèle les insuffisances de la politique du logement social des dernières décennies en Grande-Bretagne, où six cents bâtiments sont en cours d'inspection.
Alors que l'entreprise américaine Arconic arrête la vente pour les immeubles en hauteur du revêtement impliqué dans l'incendie de la tour Grenfell, les politiques font leur mea culpa et découvrent l'ampleur du problème. Ils sont accusés d’avoir négligé la question du logement social.
Le secrétaire d'État aux Communautés et au Gouvernement local, le conservateur Sajid Javid, s'est exprimé lundi à la Chambre des communes.
L'incendie, qui a fait 79 morts dans la nuit du 13 au 14 juin, a gravement entamé la confiance envers les autorités, comme en témoigne le maire travailliste de Londres Sadiq Khan lors d'une visite aux sinistrés de la tour Grenfell:
Pour l'instant, on en est encore au stade des mesures d'urgence: évacuations et démontage des revêtements suspects partout dans le pays.
Pierre-Yves Maspoli
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Panneaux hautement inflammables
Si la police britannique a indiqué que l'origine du feu dans la tour Grenfell avait eu pour point de départ un réfrigérateur défectueux, les panneaux d'isolation extérieure de la tour sont soupçonnés d'être responsables de la virulence de l'incendie.
Composés de plaques de composite d'aluminium et polyéthylène (plastique), ils équipent des centaines d'immeubles dans le pays.
Relogement
La Première ministre Theresa May a annoncé le déblocage de 5 millions de livres (6, 16 millions de francs) pour les survivants de Grenfell, et un relogement aussi rapide que possible.