Cette loi sur la culture de coca permet de "délimiter avec précision les plantations légales dans le pays", a dit la chambre des députés dans un communiqué, peu avant sa ratification par le Sénat.
Ce texte doit remplacer celui adopté dans les années 1980, destiné à encadrer la production de coca à usage traditionnel. La mastication et l'infusion de la coca sont des pratiques millénaires dans les Andes pour lutter contre la faim, la fatigue et les effets de l'altitude. En outre, la coca est utilisée en Bolivie pour des usages rituels bien ancrés dans la culture indienne traditionnelle.
Vives critiques
L'opposition a vivement critiqué ce texte qui fixe à 14'300 la surface de culture pour la région de Yungas, à l'est de La Paz et 7700 hectares pour la région de Chapare (centre), où Evo Morales a commencé sa carrière politique.
"Tout le monde sait que la majeure partie de la coca du Chapare ne passe pas par le marché légal", a affirmé l'analyste politique Franklin Alcaraz.
ats/cab
Des cultures qui font polémique
Selon l'office des Nations unies contre la drogue et la criminalité (ONUDC), la Bolivie cultive déjà 20'200 hectares de coca, principalement dans le Yungas et le Chapare, après avoir réduit sa superficie de plantations de 11% en 2014.
Et selon une étude financée par l'Union européenne en 2013, quelque 14'700 hectares de coca sont suffisants pour couvrir la demande légale.
La Bolivie est le troisième producteur mondial de coca et de cocaïne, après la Colombie et le Pérou, selon l'ONU.