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Le gouvernement portugais forcé à la démission après onze jours

Le président portugais Anibal Cavaco Silva lors de la formation du gouvernement, le 22 octobre dernier. [Rafael Marchante]
Le président portugais Anibal Cavaco Silva lors de la formation du gouvernement, le 22 octobre dernier. - [Rafael Marchante]
L'ensemble de la gauche portugaise, majoritaire au Parlement, a voté mardi une motion rejetant le programme du gouvernement de droite, provoquant sa démission à peine onze jours après son entrée en fonctions.

Fort d'une alliance inédite avec la gauche antilibérale, le Parti socialiste aspire à former le prochain gouvernement pour mettre un terme à la politique de rigueur budgétaire mise en oeuvre depuis 2011 par la coalition de droite, pourtant arrivée en tête des élections législatives du 4 octobre.

A peine onze jours après son entrée en fonctions, le gouvernement de Pedro Passos Coelho, 51 ans, aura donc été l'exécutif le plus éphémère de l'histoire du Portugal.

>> Des centaines de militants de gauche manifestent devant le Parlement :

Manifestation de soutien pour un gouvernement de gauche au Portugal
Manifestation de soutien pour un gouvernement de gauche au Portugal / L'actu en vidéo / 51 sec. / le 10 novembre 2015

Victorieuse aux élections législatives avec 38,6% des voix, la coalition de droite a toutefois perdu sa majorité absolue au sein d'un Parlement dominé par la gauche emmenée par le Parti socialiste, arrivé deuxième avec 32,3% des voix. Le parti socialiste a pu compter sur le soutien de l'extrême gauche.

Le spectre de la troïka revient

Longtemps considéré comme l'élève modèle de la zone euro prompt à appliquer la rigueur budgétaire réclamée par Bruxelles, le Portugal est entré à nouveau dans une zone de turbulences, un an et demi après sa sortie d'un plan de sauvetage financier.

"Si la confiance des investisseurs se brise, la menace d'une banqueroute redevient réelle", a lancé devant les députés la ministre des Finances Maria Luis Albuquerque, agitant le spectre d'un retour de la troïka des créanciers (UE-BCE-FMI) en cas d'arrivée au pouvoir de la gauche.

>> Réécouter le sujet de RTS La Première :

La droite est minoritaire au Parlement portugais. [AP Photo/Keystone - Armando Franca]AP Photo/Keystone - Armando Franca
Les socialistes devraient revenir aux commandes du Portugal / Le 12h30 / 1 min. / le 7 novembre 2015

agences/mac

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