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L'armée syrienne a lancé une vaste offensive pour repousser les rebelles

Alexander Kots/Komsomolskaya Pravda via AP
Des soldats de l'armée syrienne en mission près de Lattaquié.
Les forces du régime syrien ont lancé mercredi une vaste opération pour repousser les rebelles des environs de Damas. Moscou annonce par ailleurs avoir procédé à plusieurs bombardements dans la région d'Alep.

Une source militaire syrienne a affirmé que les forces du régime avaient avancé mercredi à Jobar, à l'est de Damas, pour tenter de déloger les insurgés qui encerclent une grande partie de la capitale.

"L'armée a commencé une opération militaire ce matin avec l'objectif d'élargir la bande de sécurité autour de secteurs contrôlés par l'armée", a affirmé cette source. "L'aviation syrienne est également en action mais pas l'aviation russe", selon elle.

En lançant son offensive contre Jobar, l'armée syrienne tente de reprendre un quartier stratégique qui ouvre directement sur le coeur de Damas.

Violents combats

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), l'aviation a effectué au moins huit raids sur Jobar. Au sol, le quartier était le théâtre de violents combats entre d'une part l'armée, les miliciens prorégime et le Hezbollah libanais et, d'autre part, le Front Al-Nosra, branche syrienne d'Al-Qaïda, et des rebelles islamistes.

D'autres bombardements aériens et de l'artillerie ont visé plusieurs localités rebelles autour de Damas. Deux enfants ont notamment été tués à Douma, au nord-est de la capitale, selon l'OSDH.

ats/vkiss

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Confusion à Alep

Sur le front d'Alep, l'ancienne capitale économique de la Syrie, le groupe Etat islamique profite de la confusion dans laquelle se trouvent les rebelles attaqués de toutes parts.

Moscou a affirmé mercredi avoir bombardé 40 "cibles terroristes" au cours des dernières 24 heures dans les provinces d'Alep (nord), Idleb (nord-ouest), Lattaquié (nord-ouest), Hama (centre) et Deir Ezzor (est).

La multiplication des raids augmente les risques d'incidents entre les chasseurs russes et les avions déployés par la coalition menée par les Etats-Unis, qui comprend plusieurs pays occidentaux comme le Royaume-Uni et la France.

Moscou et Washington ont ainsi confirmé qu'au moins un avion russe et un de la coalition s'étaient retrouvés à quelques kilomètres à peine l'un de l'autre samedi.

Eviter un conflit russo-américain

Sur le plan diplomatique, l'ambassadeur de Russie en Syrie a soutenu mercredi que nombre de combattants présentés par les Occidentaux comme "rebelles" n'étaient que des "extrémistes" et des "terroristes".

Le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier a appelé mercredi Washington et Moscou à éviter que leur engagement en Syrie ne se transforme en conflit russo-américain.

Les ambassadeurs des États-Unis et de la Russie à Ankara ont par ailleurs été convoqués mardi par les autorités turques pour les mettre en garde contre toute aide aux combattants kurdes syriens dans le cadre de leurs opérations contre l'EI.