Un homme décapité dans une attaque près de Lyon

Les faits

Un attentat a fait 37 morts et 36 blessés vendredi sur une plage située devant plusieurs hôtels de la station balnéaire de Sousse, en Tunisie. Les forces de sécurité ont abattu un assaillant.

Ce que l'on sait

L'auteur présumé du bain de sang est un étudiant tunisien, qui avait caché son arme dans un parasol. Parmi les victimes figurent au moins cinq Britanniques ainsi que des touristes belges, allemands et irlandais. Le DFAE vérifie si des Suisses sont impliqués. Selon 20 Minuten, des clients helvétiques séjournaient dans les hôtels concernés, dont le Marhaba, principal établissement visé où 565 clients étaient enregistrés vendredi.

Les réactions

Le président tunisien Béji Caïd Essebsi s'est rendu sur les lieux du drame et a appelé à une "stratégie globale". "La Tunisie ne peut pas faire face seule à ce mouvement international", a-t-il estimé. Les condamnations se sont multipliées autour du globe, la Maison Blanche parlant d'attaques "odieuses". François Hollande s'est dit "solidaire" de la Tunisie, tandis que l'ONU a appelé en soirée à "traduire en justice" les responsables de ces actes "effroyables".

Les conséquences

Parmi les images marquantes du jour figure celle montrant des touristes quittant les hôtels de la région de l'attaque. L'attentat devrait avoir de gros effets négatifs sur le tourisme, qui représente 7% du PIB tunisien et quelque 400'000 emplois directs ou indirects, alors que le pays se remettait tout juste de l'attaque du musée du Bardo, il y a trois mois. Plusieurs voyagistes ont d'ores et déjà proposé l'annulation sans frais des séjours réservés en Tunisie.

L'interview d'Hasni Abidi, directeur du Centre d'études arabe et méditerranéen, sur la réaction de François Hollande:

Pour le président de l'Observatoire du terrorisme Roland Jacquard, "il s’agit d’un acte terroriste". Reste à savoir si celui-ci a été commandité par un groupe organisé ou pas, ajoute-t-il, relevant les "nombreuses zones d'ombre" qui subsistent dans cette affaire.

Claude Smadja, expert en relations internationales, juge de son côté que le fait que cette attaque soit commanditée ou non par un groupe terroriste est secondaire. Pour lui, cet acte illustre plutôt la "menace diffuse" causée par des individus se réclamant du "radicalisme musulman". "Il va falloir revoir la présomption d'innoncence", note-t-il.

EPA/Keystone - Olim Bajmat

L'homme soupçonné d'être l'auteur de l'attentat perpétré vendredi près de Lyon était "en lien avec la mouvance salafiste", selon le ministre français de l'Intérieur. Mais ce père de trois enfants originaire de l'est de la France n'avait à ce jour jamais fait parler de lui pour des faits délictueux.

Né à Pontarlier, près de la frontière suisse, il y a 35 ans d'un père d'origine algérienne et d'une mère d'origine marocaine, le suspect y avait été repéré par les services spécialisés dès les années 2005-2006, car il fréquentait un groupe de personnes adeptes de l'islam radical, sans pour autant faire de prosélytisme.

"C'était un gamin calme, pas un nerveux. C'était un plaisir de l'avoir à la mosquée, il était agréable", se souvient le président de la mosquée de Pontarlier, "très choqué" des faits reprochés au jeune homme.

De retour à Paris, François Hollande a annoncé que l'alerte attentat a été portée à son niveau le plus haut en région Rhône-Alpes pendant trois jours. Il a précisé que des milliers de policiers, gendarmes et militaires ont été déployés dans la cadre de l'opération Sentinelle.

Selon des informations recueillies par la RTS auprès d'une source proche de l'enquête, la victime décapitée était le gérant d'une société prestataire de l'usine assaillie. L'auteur présumé de l'attaque de vendredi matin travaillait pour ce même prestataire.

C'est à bord d'une camionnette de cette société prestataire que le suspect aurait pénétré sur le terrain de l'usine, selon des informations de France Télévisions. Une fois entré, il aurait projeté le véhicule sur des bonbonnes, provoquant une détonation. Les pompiers seraient rapidement arrivés sur place et auraient remis le suspect aux gendarmes.

Le deuxième suspect, interpellé dans la matinée en train de rôder autour de l'entreprise, serait sur le point d'être mis hors de cause.

L'auteur présumé serait arrivé dans la région lyonnaise récemment, résidant auparavant dans le Doubs. Deux procureurs anti-terroristes et une dizaine d'enquêteurs seraient sur l'affaire.

La victime décapitée dans l'attentat de vendredi matin a été identifiée, selon l'Agence France-Presse. Il s'agit d'un chef d'entreprise de la région.

Selon les sites des quotidiens Le Monde et Le Dauphiné Libéré, une deuxième personne a été placée en garde à vue, "soupçonnée d'avoir fait des repérages sur le site" de l'attentat.

Toujours selon Le Monde, la famille du principal suspect a été interpellée par la police judiciaire de Lyon.

Le ministre français de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, présent sur les lieux de l'attentat, a indiqué que le suspect interpellé est un homme âgé de 35 ans, habitant près de Lyon. L'auteur présumé n'avait pas de casier judiciaire, mais avait fait l'objet d'une surveillance discrète ("fiche S") jusqu'en 2008 pour "radicalisation".

L'homme "n'était pas connu pour être en lien avec des acteurs terroristes", mais était par contre "en lien avec la mouvance salafiste". Il a été arrêté par un pompier après l'attaque.

François Hollande a de plus affirmé que l'attaque était "de nature terroriste dès lors qu'il a été retrouvé un cadavre décapité avec des inscriptions" sur les lieux.

Le chef d'Etat français a évoqué un possible deuxième auteur dans cet attentat.

Le président français François Hollande, en direct de Bruxelles, confirme que l'auteur de l'attentat a été arrêté et identifié:

L'auteur présumé de l'attentat de Saint-Quentin Fallavier est connu des services de sécurité intérieure (DGSI), ont indiqué des sources proches de l'enquête.

Le ministère français de la justice a annoncé que la section antiterroriste du parquet de Paris s'était saisi de l'enquête:

Le gouvernement français a annoncé une "vigilance renforcée" sur tous les sites sensibles de la région de Lyon.

Un homme soupçonné d'être l'auteur de l'attentat aurait été arrêté, selon plusieurs sources.

Un corps décapité a été retrouvé à proximité du site, selon une autre source proche de l'enquête.

Un homme est entré dans une usine de Saint-Quentin-Fallavier, avec un drapeau islamiste à la main, et il aurait fait sauter plusieurs bonbonnes de gaz, a indiqué une source proche du dossier.