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Nouvelles négociations entre Ukrainiens et pro-Russes à Minsk

Les représentants de la République populaire auto-proclamée de Donetsk, Alexandre Zakhartchenko et Andreï Pourguine sont venus discuter avec les émissaires de Kiev à Minsk. [SERGEI GAPON]
Les représentants de la République populaire auto-proclamée de Donetsk, Alexandre Zakhartchenko et Andreï Pourguine sont venus discuter avec les émissaires de Kiev à Minsk. - [SERGEI GAPON]
Des représentants de Kiev et des séparatistes pro-russes ont entamé de nouvelles négociations vendredi à Minsk. Celles-ci portent notamment sur le statut accordé par Kiev aux régions séparatistes.

De nouvelles négociations de paix sur l'Ukraine ont commencé vendredi à Minsk entre représentants de Kiev et séparatistes pro-russes. Elles visent à faire avancer un délicat processus de paix sous l'oeil attentif des Occidentaux, la trêve restant fragile.

L'ambassadeur de Russie en Ukraine Mikhaïl Zourabov, la représentante de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), la Suissesse Heidi Tagliavini, l'ancien président ukrainien Leonid Koutchma, représentant Kiev, et des dirigeants séparatistes ont commencé les négociations dans un hôtel de la capitale bélarusse.

"Statut spécial" des régions séparatistes

L'un des chefs rebelles, Andreï Pourguine, a indiqué qu'elles porteraient en priorité sur le "statut spécial" accordé par Kiev aux régions sous contrôle des séparatistes.

Le représentant de Kiev, l'ancien président ukrainien Léonid Koutchma, a affirmé de son côté que les négociations ne se feraient "en aucun cas au détriment de l'indépendance de l'Ukraine et de son intégrité territoriale".

ats/sbad

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Un civil tué à Donetsk vendredi

Les rebelles pro-russes et l'armée ukrainienne s'accusent par ailleurs mutuellement de violations répétées de la trêve, notamment aux abords de l'aéroport de Donetsk, contrôlé par les forces loyalistes.

La mairie de Donetsk, ville théâtre d'âpres combats ces derniers mois, a déploré vendredi "une nuit intense" de tirs d'artillerie. Un civil a été tué.

Le porte-parole militaire ukrainien, Andriï Lyssenko, a de son côté fait état de la mort de deux soldats ces dernières 24 heures, ajoutant que six autres étaient "portés disparus".

Ces nouvelles victimes portent le bilan, depuis le 5 septembre, à 34 morts, civils et militaires.

Nouvelles identifications pour le MH17

Des experts en médecine légale ont identifié quatorze nouvelles victimes du crash en Ukraine de l'avion de Malaysia Airlines, a annoncé vendredi le ministère néerlandais de la Justice. Le total des identifications de victimes est ainsi porté à 225.

"Parmi ces quatorze victimes, sept étaient de nationalité néerlandaise et sept avaient une autre nationalité", a indiqué le ministère dans un communiqué. "Les proches des victimes ont été informés".

Le Boeing de Malaysia Airlines assurant la liaison Amsterdam-Kuala Lumpur avait explosé en vol le 17 juillet, vraisemblablement abattu par un missile pendant son survol de l'Est de l'Ukraine. Il transportait 298 personnes, dont 193 ressortissants néerlandais.

Soutien de Moscou

Si les concessions politiques de Kiev ont reçu cette semaine le soutien affiché de Moscou, les rebelles ont jusqu'à présent rejeté toute proposition émanant des autorités ukrainiennes concernant un territoire dont ils réclament farouchement l'indépendance.

Elections locales en décembre

Depuis le "protocole de cessez-le-feu" signé à la surprise générale entre Kiev et les rebelles dans la capitale bélarusse le 5 septembre, le président ukrainien Petro Porochenko a proposé de garantir un "statut spécial" provisoire aux régions pro-russes de l'est, assorti d'élections locales en décembre. Des offres, adoptées par les députés, au coeur des négociations.