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Laurent Fabius appelle à la fin du régime en Syrie, en proie aux combats

Syrie [Omar al-Khani]
Des membres de l'Armée syrienne libre dans une banlieue de Damas. - [Omar al-Khani]
Les combats faisaient toujours rage vendredi en Syrie. Parallèlement, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, en visite en Turquie, a déclaré que le régime syrien devait "être abattu et rapidement".

Des combats faisaient rage vendredi près du principal aéroport militaire de Damas alors que des quartiers insurgés d'Alep, deuxième ville de Syrie et enjeu crucial du conflit, étaient pilonnés par l'armée syrienne.

Ces violences, qui ont fait au moins 21 morts, selon une organisation syrienne, se déroulaient au lendemain de l'annonce par le Conseil de sécurité de la fin de la mission des observateurs de l'ONU en Syrie, qui étaient chargés depuis avril de surveiller un cessez-le-feu qui n'a jamais été appliqué.

Laurent Fabius hausse le ton

Laurent Fabius a rendu visite à un camp de réfugiés syriens dans le sud de la Turquie. [REUTERS - Adem Yilmaz/Anadolu Agency/Pool]
Laurent Fabius a rendu visite à un camp de réfugiés syriens dans le sud de la Turquie. [REUTERS - Adem Yilmaz/Anadolu Agency/Pool]

En visite en Turquie, dernière étape d'une tournée l'ayant conduit en Jordanie et au Liban, pays voisins de la Syrie, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a haussé le ton en affirmant que le régime syrien devait "être abattu et rapidement".

Comme tous les vendredis depuis le début de la révolte il y a 17 mois, des manifestations ont été organisées, malgré la répression, un peu partout en Syrie sous le slogan "avec une Armée syrienne libre (ASL) unie, la victoire est assurée", en référence aux insurgés qui combattent les troupes du régime.

Combats à Damas et à Alep

Sur le front militaire, des combats ont éclaté près de l'aéroport militaire de Mazzé, dans la banlieue ouest de Damas, preuve d'une résistance rebelle dans la capitale malgré les nombreux communiqués des autorités assurant que la ville avait été "nettoyée des terroristes".

Plusieurs quartiers du sud de Damas ont également été bombardés par l'armée, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, proche de l'opposition,qui rapporte par ailleurs des accrochages sur l'autoroute reliant la capitale à la ville de Deraa, près de la frontière jordanienne.

A Alep, insurgés et forces armées se livraient toujours bataille pour le contrôle de cette ville stratégique située à 355 km au nord de Damas, en proie à des combats depuis près d'un mois. Plusieurs quartiers où les rebelles sont retranchés étaient bombardés tandis que des combats se déroulaient dans d'autres secteurs de la métropole, forçant les civils à se réfugier dans des abris ou à fuir, selon l'OSDH.

Ces combats font également courir des risques aux travailleurs humanitaires qui, pour cette raison, peinent à octroyer une aide médicale aux civils, selon la Croix-Rouge britannique. Et les réfugiés sont de plus en plus nombreux en Turquie, en Jordanie et au Liban (lire encadré).

afp/hof

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De plus en plus de réfugiés syriens

Concernant le dossier des réfugiés, plus de 2000 Syriens, dont un général, ont fui jeudi la Syrie pour la Turquie à la suite d'un raid aérien de l'armée sur le bastion rebelle d'Azaz, a déclaré à l'AFP un diplomate turc, portant à 62'000 le nombre total des réfugiés syriens en Turquie.

Près de 200'000 Syriens se sont par ailleurs réfugiés en Jordanie et au Liban, pays à l'équilibre confessionnel fragile qui connaît un regain de tensions en raison du conflit syrien.

De son côté, le Programme alimentaire mondial s'est fixé comme objectif de nourrir environ un million de personnes d'ici à fin septembre en Syrie.

Nouvel émissaire de l'ONU nommé

L'ancien ministre algérien des Affaires étrangères, Lakhdar Brahimi, 78 ans, a été nommé comme médiateur international en Syrie, a confirmé vendredi l'ONU.

Il prendra la succession de Kofi Annan.

Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a appelé à un soutien international "fort, clair et unifié" à Lakhdar Brahimi.