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Armée syrienne et rebelles se livrent une bataille acharnée pour Alep

Des hommes recherchent des corps dans les débris causés par des bombardements. [REUTERS - Goran Tomasevic]
Des hommes recherchent des corps dans les débris causés par des bombardements. - [REUTERS - Goran Tomasevic]
L'armée syrienne et les rebelles s'affrontaient mercredi pour le contrôle d'Alep, deuxième ville du pays, après une offensive terrestre d'envergure lancée dans la matinée par les forces loyalistes. L'armée a affirmé avoir pris le contrôle du principal quartier dissident, Salaheddine, ce que les insurgés ont immédiatement démenti.

L'armée syrienne et les rebelles se livraient une bataille sans merci mercredi pour le contrôle d'Alep, deuxième ville du pays, après une offensive terrestre d'envergure des forces loyalistes. Alors que l'armée a affirmé avoir pris le contrôle du principal quartier dissident, Salaheddine, les insurgés ont démenti cette information.

"Nos forces armées ont pris le contrôle total de Salaheddine, infligeant aux groupes terroristes des pertes sévères", a déclaré une source officielle citée par l'agence Sana. En milieu d'après-midi, les rebelles ont affirmé avoir repris une partie du terrain perdu, après avoir reçu le renfort de 700 combattants. L'armée a quant à elle acheminé 20'000 hommes.

Combats sans précédent

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) évoque des combats d'une violence sans précédent, depuis le début des affrontements à Alep le 20 juillet. L'ONG décompte au moins 162 personnes tuées mercredi (94 civils, 27 rebelles et 41 soldats).

Un rebelle dans un quartier du centre d'Alep. [Goran Tomasevic]
Un rebelle dans un quartier du centre d'Alep. [Goran Tomasevic]

Amnesty International a également dénoncé la violence des bombardements des derniers jours en s'appuyant sur des images satellitaires, qui montrent plus de 600 cratères formés par l'impact d'obus à Alep et dans la petite ville voisine d'Anadane.

2400 réfugiés

Environ 2400 personnes, essentiellement des femmes et des enfants, ont fui les combats en Syrie au cours de la nuit de mardi à mercredi, rapporte l'agence anatolienne de presse.

Les autorités jordaniennes ont elles confirmé l'arrivée, mercredi à l'aube de l'ancien Premier ministre syrien Ryad Hidjab. Celui-ci est le plus haut responsable politique du régime à faire défection depuis le début de l'insurrection

agences/pym/hend

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Réunion à Téhéran

Du côté des alliés de Damas, l'Iran organise jeudi une rencontre avec une douzaine de pays ayant "une position réaliste" sur la crise. Selon Téhéran, douze à treize pays y prendront part. Le Liban a déjà fait savoir qu'il n'y participerait pas en respect de sa "neutralité" dans le conflit.

A Paris, le ministère français des Affaires étrangères a annoncé que le Conseil de sécurité de l'ONU, dont la France assure la présidence en août, se réunirait le 30 du mois à New York au niveau ministériel "pour traiter de la situation en Syrie", essentiellement du point de vue humanitaire.