La rémunération des patrons des entreprises publiques sera plafonnée à 450'000 euros (540'000 francs) par an, a annoncé mercredi la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem lors du compte-rendu du conseil des ministres mercredi.
"Au moins une vingtaine de dirigeants d'entreprises publiques devraient voir leur rémunération diminuer", a-t-elle déclaré, en citant comme exemple ceux d'EDF, d'Areva, de La Poste et de la Banque postale. Certains mandataires sociaux verront leur salaire actuel divisé par trois, a-t-elle souligné.
Promesse électorale
Durant la campagne présidentielle, François Hollande avait promis que les patrons du public ne pourraient pas gagner plus de 20 fois le salaire de l'employé le moins bien payé de leur entreprise. Le ministre de l'Economie Pierre Moscovici a présenté mercredi en conseil des ministres le dispositif d'encadrement des rémunérations des dirigeants d'entreprises. Il concerne 50 entreprises publiques et une vingtaine de filiales ayant plus de 5000 salariés et réalisant au moins 500 millions d'euros de chiffre d'affaires.
Il s'appliquera notamment à la SNCF, la RATP, et aux sociétés citées plus haut.
Concernant par ailleurs les rémunérations supplémentaires telles que les stocks options, les parachutes dorés et retraites chapeau, un projet de loi sera soumis au Parlement à l'automne, a précisé Pierre Moscovici.
Une question de morale
Le ministre a expliqué cette décision par la nécessité selon lui de "moraliser les entreprises publiques" et de respecter des "exigences de justice, de transparence et d'exemplarité" en cette période de crise.
Les rémunérations des dirigeants dans les entreprises publiques seront plafonnées dès 2012 ou 2013 selon les sociétés, a-t-il encore précisé.
agences/lan