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Pas de revendication après les explosions en Ukraine

Aucune revendication n'est parvenue aux autorités ukrainiennes après les attentats de vendredi. [EPA/NIKOLAY MYAKSHYKOV]
Aucune revendication n'est parvenue aux autorités ukrainiennes après les attentats de vendredi. - [EPA/NIKOLAY MYAKSHYKOV]
Les explosions qui ont fait plus de 20 blessés vendredi en Ukraine, à six semaines du début de l'Euro 2012 de football, n'ont toujours pas été revendiquées et l'enquête piétine.

Le président ukrainien Viktor Ianoukovitch s'est rendu samedi à Dnipropetrovsk, théâtre d'explosions mystérieuses à six semaines de l'Euro 2012 de foot et au moment où le pays est sous la pression de l'Occident, indigné par le sort de l'opposante Ioulia Timochenko.

Le nouveau procès de l'opposante, emprisonnée à Kharkiv (est), a d'ailleurs été reporté samedi au 21 mai. Le juge a estimé "impossible" de la juger en son absence, Ioulia Timochenko arguant de son mauvais état de santé pour refuser de comparaître.

Les quatre explosions successives de vendredi dans un quartier du centre-ville de Dnipropetrovsk (centre-est) ont fait entre 26 et 30 blessés, selon deux bilans séparés dressés samedi par le ministère des Situations d'urgence et de la Santé.

Pas de revendication

Le parquet ukrainien a ouvert vendredi une enquête pour "terrorisme" après ces attentats qui mettent le pays, même si Dnipropetrovsk n'accueille aucun match de foot, face à un défi sécuritaire à six semaines de l'ouverture de l'Euro-2012 co-organisé par l'Ukraine et la Pologne. Certains responsables se montraient cependant moins catégoriques quant à la gravité de la situation. "Je ne dirais pas de manière si tranchée qu'il s'agit d'un attentat terroriste. Laissez-nous éclaircir la qualification de ce crime", a déclaré vendredi soir Volodymyr Rokytsky, le directeur-adjoint des services de sécurité (SBU, ex-KGB), qui n'évoque pas pour l'instant de piste précise.

Une source haut placée au sein du SBU a pour sa part relevé que "s'il y a un attentat terroriste, il doit y avoir des motifs. Mais là, personne n'a revendiqué ces explosions et aucune exigence n'a été formulée".

Lié à Timochenko?

Des partisans de Ioulia Timochenko avaient notamment estimé que ces attentats présumés visaient à détourner l'attention de l'opposante. L'Union européenne a multiplié les critiques à l'égard du régime ukrainien, jugeant les poursuites contre l'opposante comme étant politiques et certains responsables européens ont même évoqué des mesures de rétorsion concernant l'Euro de foot.

Ioulia Timochenko, qui purge déjà une peine de sept ans de prison, est jugée depuis la semaine dernière dans une affaire de détournement de fonds remontant à la fin des années 1990. Mais le juge a décidé samedi de repousser jusqu'au 21 mai la reprise du procès, l'opposante, qui souffre de graves problèmes au dos et a entamé une grève de la faim, refusant d'assister aux audiences.

afp/cab

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