Le président du tribunal antiterroriste du Maroc a confirmé vendredi en appel la peine de mort contre Adil Al-Atmani, principal accusé de l'attentat meurtrier de Marrakech. Il a prononcé la même peine à l'encontre de son principal complice Hakim Dah, qui était condamné à perpétuité.
La cour a également alourdi la condamnation de six autres accusés à des peines de 6 à 10 ans de prison, au lieu de 2 à 4 ans en première instance. Elle a enfin confirmé une peine de 2 ans de détention pour le neuvième co-accusé.
Les familles des victimes déçues
La défense des familles de victimes avait renouvelé sa demande, comme elle l'avait fait en première instance en octobre, de "ne pas condamner le principal accusé à la peine de mort".
"Je veux pas que Adil Al-Atmani soit un martyr. Je veux qu'il tombe dans l'oubli à éternité et qu'il souffre énormément (en prison) pour avoir commis un crime collectif contre des gens qui aimaient la vie et l'humanité", a déclaré devant la cour Me Frank Berton, un des avocats français des parties civiles.
Trois résidents suisses tués
En avril 2011, un attentat à la bombe dans le café Argana sur la célèbre place Jamâa El Fna à Marrakech, haut lieu du tourisme marocain, avait fait 17 morts. Il avait été perpétré à l'aide d'un engin explosif actionné à distance.
Quatre touristes résidant au Tessin, un groupe d'amis, se trouvaient dans ce café au moment du drame. Deux jeunes hommes, un Suisse et un Portugais, avaient été tués sur le coup.
Grièvement blessées, deux jeunes femmes avaient été héliportées en Suisse. L'une d'elles avait succombé à ses blessures dans un hôpital de Zurich.
Huit Français et trois Marocains avaient également péri dans l'attaque.
ats/bri