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Les opérations militaires israéliennes à Gaza auraient fait plus de 16'000 morts

- L'armée israélienne a intensifié mardi son offensive contre le Hamas dans le sud de la bande de Gaza, une région très densément peuplée où elle a mené des frappes aériennes meurtrières faisant craindre un "scénario encore plus infernal", selon l'ONU, pour les civils pris au piège. Elle dit aussi mener des combats au sol à Khan Younès, la grande ville du sud.

- La situation à Gaza est "proche de l'heure la plus sombre de l'humanité", a averti l'Organisation mondiale de la santé. L'Unicef a de son côté pointé du doigt la "férocité" de la guerre qui "dépasse" tout ce qui a été vu dans le sud et dans le nord.

- Israël a fait savoir que 82 militaires avaient été tués depuis le début de l'offensive terrestre dans le territoire palestinien le 27 octobre. L'Etat hébreu a aussi dénombré désormais 138 otages israéliens et étrangers détenus dans la bande de Gaza.

- Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé de son côté que les bombardements israéliens dans la bande de Gaza avaient fait 16'248 morts, à 70% des femmes et des Palestiniens de moins de 18 ans, depuis le début de la guerre le 7 octobre.

Suivi assuré par RTSinfo

21h15

Joe Biden appelle à "condamner sans ambiguïté" les crimes sexuels du Hamas

Joe Biden a appelé à "condamner sans ambiguïté et avec force les violences sexuelles des terroristes du Hamas".

"Les terroristes du Hamas ont fait souffrir le plus possible les femmes et les jeunes filles" lors de l'attaque du 7 octobre, a dit le président américain, en évoquant les "affreux témoignages sur l'inimaginable cruauté" subie ce jour-là.

"Mettre fin aux violences contre les femmes et aux agressions sexuelles est l'un des combats de ma vie" a-t-il poursuivi.

"Nous devons tous - gouvernements, organisations internationales, société civile et monde économique - condamner sans ambiguïté et avec force les violences sexuelles des terroristes du Hamas", a-t-il exigé.

Joe Biden a son arrivée à Boston le 5 décembre 2023. [AP photo / Keystone - Evan Vucci]
Joe Biden a son arrivée à Boston le 5 décembre 2023. [AP photo / Keystone - Evan Vucci]

20h40

Le CICR accusé de ne pas assez mentionner le sort des otages israéliens

Depuis quelques années, le CICR est la cible de critiques, d'abord en Ukraine et maintenant depuis le début du conflit au Proche-Orient.

Après sa visite hier à l'hôpital européen de Gaza à Khan Younès, au coeur des affrontements, la présidente du CICR Mirjana Spoljaric a lancé un cri d’alarme face aux souffrances des civils. Mais quid des otages? Il est reproché à l'organisation de ne pas assez mentionner le sort des otages. En Israël, les familles d’otages en attendent plus.

>> Le reportage du 19h30 :

Le CICR alerte le monde sur la souffrance des civils à Gaza mais est accusé de ne pas venir en aide aux otages israéliens
Le CICR alerte le monde sur la souffrance des civils à Gaza mais est accusé de ne pas venir en aide aux otages israéliens / 19h30 / 2 min. / le 5 décembre 2023

19h55

Le ministère israélien de la Santé accuse le Hamas d'avoir drogué des otages

Des combattants du mouvement palestinien Hamas ont drogué des otages avant leur libération pendant la trêve dans la guerre avec Israël pour qu'ils aient l'air "apaisés et heureux", a affirmé une responsable du ministère israélien de la Santé.

Devant le Parlement israélien, la cheffe de la médecine générale au ministère a déclaré que des calmants avaient été donnés à des otages, capturés lors de l'attaque sanglante du Hamas.

"Ils leur ont donné des pilules de Clonex pour qu'ils aient l'air apaisés et heureux avant d'être remis [au Comité international de] la Croix-Rouge", a-t-elle déclaré devant la commission de la Santé, sans préciser si cela avait été établi d'après des analyses sanguines ou des témoignages.

"Ils leur ont aussi donné un peu plus à manger juste avant leur libération pour qu'ils sortent de captivité en meilleure forme", a-t-elle ajouté. Elle n'a pas précisé le nombre d'otages concernés.

19h20

Des sanctions pour les colons juifs qui attaquent les Palestiniens en Cisjordanie

Les Etats-Unis ont annoncé l'imposition de sanctions contre des colons juifs accusés d'attaques contre des Palestiniens, pour tenter d'enrayer les violences en Cisjordanie occupée.

"Aujourd'hui, le département d'Etat met en oeuvre une nouvelle politique de restriction des visas à l'encontre des personnes soupçonnées d'avoir contribué à saper la paix, la sécurité ou la stabilité en Cisjordanie, notamment en commettant des actes de violence" envers des Palestiniens, affirme le secrétaire d'Etat Antony Blinken dans un communiqué, jugeant ces violences "inacceptables".

Il n'a pas été précisé combien de personnes seraient concernées par ces restrictions de visa qui s'imposeront également aux proches des personnes visées.

18h55

L'armée israélienne porte à 82 le nombre de soldats tués

Un total de 82 militaires israéliens ont péri dans les combats dans la bande de Gaza depuis le début de l'offensive israélienne visant à "anéantir le Hamas", a indiqué l'armée.

Dans l'après-midi, le bureau de communications de l'armée avait indiqué que le nombre de soldats tués jusqu'ici dans les opérations militaires à Gaza atteignait 80, après le décès de cinq militaires lundi.

En soirée, l'armée a annoncé dans un communiqué que deux soldats supplémentaires étaient tombés mardi au combat dans la bande de Gaza.

18h50

Les Etats-Unis annoncent fournir plus d'aide humanitaire à Gaza

Les Etats-Unis vont apporter davantage d'aide humanitaire à Gaza, a annoncé la cheffe de l'agence américaine pour le développement lors d'une visite en Egypte, voisine du territoire palestinien assiégé et dévasté par deux mois de bombardements israéliens.

L'ONU redoute une catastrophe humanitaire pour les civils, confinés dans un périmètre de plus en plus réduit dans la bande de Gaza, contrôlée par le mouvement islamiste Hamas, tandis que l'armée israélienne a étendu ses opérations au sol à l'ensemble du territoire.

"Les Etats-Unis, par l'intermédiaire d'USAID, vont fournir plus de 21 millions de dollars d'aide humanitaire supplémentaire aux habitants de Gaza et de Cisjordanie touchés par le conflit en cours, qui a laissé environ 2,2 millions de personnes dans le besoin", a annoncé Samantha Power, administratrice d'USAID (l'agence américaine pour le développement et l'aide humanitaire).

Cette somme s'ajoute aux 100 millions de dollars d'aide humanitaire déjà annoncés par le président Joe Biden en octobre, a-t-elle précisé, selon un communiqué d'USAID.

De multiples produits

Selon Samantha Power, l'aide américaine comprendra des produits d'hygiène, des abris et de la nourriture pour les habitants de Gaza, qui manquent d'eau, d'électricité et de carburant.

"Les Etats-Unis continuent de travailler 24 heures sur 24 pour surmonter les obstacles diplomatiques et opérationnels à l'accès humanitaire", a assuré USAID, affirmant que Washington cherche à "augmenter considérablement" l'aide pour "atteindre le niveau nécessaire".

18h45

La guerre a fait plus de 16'000 morts du côté palestinien, selon le Hamas

Le gouvernement du Hamas palestinien a annoncé que les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza avaient fait 16'248 morts depuis le début de la guerre le 7 octobre.

Les Palestiniens morts, tués en majorité dans des frappes aériennes, sont à plus de 70% des enfants (7112) et des femmes (4885), a précisé dans un communiqué le bureau de presse du mouvement islamiste palestinien, qui a pris le contrôle de la bande de Gaza en 2007.

18h10

Des familles d'otages appellent à l'aide internationale

"Soixante jours, c'est trop!" Des familles d'otages retenus par le Hamas depuis le 7 octobre ont appelé à l'aide internationale pour obtenir leur libération au 60e jour de leur captivité, avant une nouvelle rencontre avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

"Ce qui était censé être un très beau shabbat, samedi [7 octobre], est devenu un horrible enfer pour lui, pour nous", a déclaré Iris Haim, la mère de Yotam, 28 ans, un musicien qui a été kidnappé avant de se rendre au festival de musique Tribe of Nova.

Cette mère de famille s'est rendue à l'étranger pour rassembler des soutiens en faveur de la libération des otages. "Nous avons besoin de l'aide internationale", a-t-elle insisté.

Le Hamas a exclu toute libération supplémentaire jusqu'à ce qu'un cessez-le-feu permanent soit conclu.

Demande d'une reprise des négociations

"Soixante jours, c'est trop!", s'est emportée Idit Ohel, la mère d'Alon, 21 ans, qui a été enlevé lors de la rave.

Même si elle estime que le gouvernement et l'armée font de "leur mieux pour ramener nos fils à la maison", elle les appelle à reprendre rapidement les négociations, qui avaient été menées sous l'égide du Qatar et permis la libération des 80 otages israéliens.

17h25

Encore 138 otages israéliens détenus dans la bande de Gaza, estime Israël

Israël dénombre désormais 138 otages israéliens et étrangers détenus dans la bande de Gaza, a annoncé le cabinet du Premier ministre Benjamin Netanyahu, après avoir ajouté à la liste une personne jusque-là considérée comme portée disparue.

Le cabinet n'a voulu donner aucun détail sur l'otage en question (identité, âge, sexe...) ou sur la façon dont les autorités avaient confirmé sa situation.

Celles-ci recensaient avant le nouveau chiffre 20 femmes et deux enfants parmi 137 otages retenus à Gaza.

Elles ont affirmé qu'environ 240 personnes avaient été emmenées de force à Gaza par les combattants palestiniens du Hamas le 7 octobre.

17h10

L'armée israélienne annonce combattre au sol dans la ville de Khan Younès

L'infanterie israélienne est entrée dans la ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, et y mène d'intenses combats au sol, a annoncé l'armée israélienne.

"Nous sommes au coeur de Jabaliya, au coeur de Choujaïya (deux localités du nord de Gaza) et désormais aussi au coeur de Khan Younès", indique, cité dans un communiqué, le général Yaron Finkelman, chef du Commandement Sud, qui évoque "le jour plus intense depuis le début de l'offensive terrestre" israélienne dans la bande de Gaza le 27 octobre.

16h05

La situation à Gaza est "proche de l'heure la plus sombre de l'humanité", dit l'OMS

La situation à Gaza est "proche de l'heure la plus sombre de l'humanité", a averti l'Organisation mondiale de la santé. L'Unicef a de son côté pointé du doigt la "férocité" de la guerre qui "dépasse" tout ce qui a été vu dans le sud et dans le nord.

S'exprimant en visioconférence depuis Rafah, le responsable de l'OMS dans les territoires palestiniens occupés, le Dr Richard Peeperkorn, a indiqué aux journalistes à Genève que le nombre de personnes quittant le centre et le sud de la bande de Gaza "augmentait considérablement".

"La situation empire d'heure en heure. Les bombardements s'intensifient partout, y compris ici dans les zones du sud", a déclaré Richard Peeperkorn. "Beaucoup de gens sont désespérés et presque en état de choc permanent".

"Nous sommes proches de l'heure la plus sombre de l'humanité", a-t-il assuré. "Ces bombardements et les pertes insensées de vies humaines doivent cesser maintenant, et nous avons besoin d'un cessez-le-feu durable".

"Cette guerre contre les enfants a repris avec une férocité à une échelle dépassant tout ce que nous avions vu dans le sud, et qui est certainement à la hauteur de tout ce que nous avons vu dans le nord", a déclaré un porte-parole de l'Unicef, James Elder, depuis Le Caire.

15h40

L'armée israélienne expose l'incroyable "niveau de préparation" de l'attaque du Hamas

Un impensable "niveau de détails et de préparation" qui a surpris les analystes militaires israéliens: c'est ce que révèlent des documents et données récupérés sur les combattants palestiniens ayant mené la meurtrière attaque sur Israël le 7 octobre et exposés pour la presse lundi.

Téléphones mobiles, ordinateurs portables, GPS, caméras GoPro, talkie-walkies, cartes, documents, livrets... "montrent des années de préparation pour attaquer des kibboutz et des bases militaires. C'est un plan de bataille", explique un officier de renseignement israélien.

15h10

Israël estime à 80 le nombre de militaires tués depuis le début de la guerre

Un total de 80 militaires israéliens ont péri depuis le début de l'offensive lancée par l'armée d'Israël dans la bande de Gaza dans le but d'"anéantir le Hamas", a indiqué le bureau de communications de l'armée israélienne.

Les autorités israéliennes estiment que l'attaque du 7 octobre par le Hamas palestinien a fait 1200 morts, majoritairement des civils.

Les opérations israéliennes à Gaza ont fait près de 16'000 morts, majoritairement civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.

14h30

Asiem El Difraoui: "Le Hamas est devenu plus célèbre qu'Al-Qaïda ou l'État islamique"

Aux yeux du politologue Asiem El Difraoui, l'attaque sur le territoire israélien le 7 octobre a renforcé le mythe du Hamas. L'organisation islamiste palestinienne pourrait servir de modèle aux djihadistes du monde entier.

"Le Hamas est devenu LA marque du djihadisme. C'est-à-dire qu'il est devenu plus célèbre qu'Al-Qaïda ou le [groupe] État islamique", estime dans Tout un monde le cofondateur de la Candit Foundation à Berlin. Selon lui, les actes "barbares" perpétrés il y a deux mois pourraient inciter des jeunes en partie déjà radicalisés à commettre des attentats.

Les groupes djihadistes Al-Qaïda et État islamique, qui sont concurrents, ont également déjà réagi à cette attaque. "Après le 7 octobre, ils ont appelé très fortement à des attaques contre les juifs partout dans le monde et contre l'Occident", souligne Asiem El Difraoui.

Le Hamas lui-même n'avait sans doute pas prévu ce changement de statut. Son objectif reste la lutte contre Israël. Le groupe palestinien n'entretient pas d'ambitions mondiales, à l'inverse d'autres mouvements islamistes.

Asiem El Difraoui estime donc qu'il ne devrait pas commettre d'attaques contre d'autres pays occidentaux. Le spécialiste de l'étude du djihadisme relève également qu'avant le 7 octobre, le Hamas considérait que tuer des étrangers non israéliens nuirait à sa cause.

>> Ecouter toute l'interview d'Asiem El Difraoui dans Tout un monde :

Des soldats israéliens près de la frontière avec la bande de Gaza, dans le sud d'Israël, le 3 décembre 2023. [Keystone - EPA/ATEF SAFADI]Keystone - EPA/ATEF SAFADI
Comment le Hamas a changé de dimension? / Tout un monde / 7 min. / le 5 décembre 2023

13h50

Un Palestinien tué par l'armée en Cisjordanie occupée, des dizaines d'arrestations

Un Palestinien a été tué mardi en Cisjordanie au cours d'une opération de l'armée israélienne et plusieurs dizaines de personnes ont été arrêtées depuis dimanche dans ce territoire occupé, ont indiqué les autorités palestiniennes et une ONG.

L'armée israélienne a fait état de 21 arrestations en Cisjordanie occupée depuis lundi soir. Elle a notamment précisé dans un communiqué être entrée dans le camp de réfugiés de Jénine dans le but d'arrêter le meurtrier présumé d'un Israélien de 31 ans, tué au volant de sa voiture par des tirs à proximité de Jénine.

L'armée israélienne a indiqué dans un communiqué avoir arrêté à Qalandiya "deux personnes recherchées".

13h30

Assaut israélien dans le sud de Gaza, les hôpitaux submergés de victimes

L'hôpital Nasser, le plus grand de Khan Younès, a reçu mardi matin des dizaines de blessés, acheminés par tous les moyens disponibles, dont une charrette tirée par un âne, après ce que les survivants ont décrit comme une frappe aérienne contre une école utilisée comme abri pour les déplacés, ont constaté des journalistes de Reuters.

Selon le porte-parole du ministère de la Santé de Gaza, Achraf al Qidra, au moins 43 corps ont été acheminés mardi matin à l'hôpital Nasser, et des dizaines d'autres seraient ensevelis sous les décombres ou dans des endroits où les ambulances ne peuvent pas aller les chercher.

"Les hôpitaux du sud de Gaza ne peuvent pas faire face à la quantité et à la gravité des blessures qu'ils doivent traiter", a-t-il déclaré.

Les Etats-Unis ont appelé avec insistance Israël à prendre davantage en compte la population civile lors de la reprise de son offensive, pour éviter le bain de sang des premières semaines de bombardements aériens intensifs.

>> Regarder le sujet du 12h45 sur la situation à Khan Younès :

L’armée israélienne intensifie ses opérations dans le Sud de Gaza, là où la population avait trouvé refuge
L’armée israélienne intensifie ses opérations dans le Sud de Gaza, là où la population avait trouvé refuge / 12h45 / 1 min. / le 5 décembre 2023

11h30

Les zones sécurisées sont "impossibles" à mettre en oeuvre, selon l'ONU

Il "est impossible" de mettre en oeuvre des zones sécurisées, désignées par Israël pour que les civils de la bande de Gaza s'y réfugient et échappent aux combats, a affirmé l'ONU mardi.

"Ces zones ne peuvent être ni sûres ni humanitaires lorsqu'elles sont déclarées unilatéralement", a affirmé James Elder, le porte-parole du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) qui vient de passer plusieurs jours dans le territoire palestinien, ajoutant que ces zones "ne sont pas scientifiques, elles ne sont pas rationnelles, elles ne sont pas possibles".

11h25

L'inaction de la communauté internationale est "honteuse", selon l'émir du Qatar

L'émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, a qualifié mardi de "honteuse" l'inaction de la communauté internationale face à la poursuite de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza.

"Il est honteux pour la communauté internationale de laisser ce crime odieux se poursuivre depuis près de deux mois, avec des massacres systématiques et délibérés de civils innocents, notamment des femmes et des enfants", a-t-il déclaré à l'ouverture du sommet du Conseil de Coopération du Golfe à Doha.

L'émir qatari Cheikh Tamim ben Hamad Al Thani lors d'une visite du secrétaire d'État américain Antony Blinken à Lusail, au Qatar, le 13 octobre 2023. [reuters - Jacquelyn Martin]
L'émir qatari Cheikh Tamim ben Hamad Al Thani lors d'une visite du secrétaire d'État américain Antony Blinken à Lusail, au Qatar, le 13 octobre 2023. [reuters - Jacquelyn Martin]

11h20

L'OMS a déplacé environ 90% de son matériel médical de Khan Younès

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déplacé environ 90% de son matériel médical de deux entrepôts de Khan Younès, dans la bande de Gaza, après des injonctions israéliennes. Elle a ouvert un site plus petit à Rafah.

"Nous devons réorganiser l'entrepôt", a affirmé mardi à la presse à Genève depuis le territoire palestinien un responsable de l'OMS. Il souhaite pouvoir acheminer une aide dans le nord dans les prochains jours.

"Il n'y a pas de choix. Vous retirez immédiatement" le matériel quand l'Etat hébreu avertit qu'ils seront probablement dans une zone de combat active, dit le responsable. Lundi soir, le directeur général de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus avait affirmé que l'organisation avait contesté un ordre israélien d'évacuer les entrepôts, ce que les autorités israéliennes avaient ensuite nié.

Le responsable dans la bande de Gaza a expliqué que des distributions de matériel pour aider Médecins Sans Frontières (MSF) et l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) avaient dû être annulées en raison de cette injonction. Plus largement, l'approvisionnement continue d'arriver mais "il en faut bien davantage", dit-il.

10h40

Greta Thunberg renouvelle son soutien aux Palestiniens

La branche suédoise de Fridays for Future, dont fait partie Greta Thunberg, a réitéré mardi dans deux tribunes sa solidarité aux Palestiniens à Gaza en réponse aux critiques subies par le mouvement pour le climat sur le conflit Israël-Hamas.

Fin octobre, des voix se sont élevées en Allemagne pour appeler la branche allemande à couper les ponts avec le mouvement international pour le climat, reprochant à la jeune militante des prises de position jugées pro-palestiniennes dans le conflit.

"Fridays for Future ne s'est pas 'radicalisé' et n'est pas 'devenu' politique. Nous avons toujours été politiques parce que nous avons toujours été un mouvement pour la justice", écrit le mouvement dans une tribune publiée dans le quotidien suédois Aftonbladet. Une version anglaise est publiée dans le journal britannique The Guardian.

"La défense de la justice climatique est ancrée dans le souci porté aux personnes et à leurs droits humains", ajoutent les militants. "Il est naturel que nous soyons solidaires des Palestiniens et de tous les civils impactés" par la guerre, ajoutent-il en soulignant qu'il était de leur devoir en tant que mouvement de "s'exprimer lorsque des personnes souffrent, sont forcées de fuir leurs maisons et sont tuées - quelle qu'en soit la raison".

10h15

Le président russe attendu mercredi aux Emirats arabes unis et en Arabie saoudite

Le président russe Vladimir Poutine se rend mercredi aux Emirats arabes unis et en Arabie saoudite avant de recevoir le président iranien à Moscou jeudi, poursuivant son retour sur la scène internationale en dépit des tentatives occidentales de l'isoler.

Selon le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov, Vladimir Poutine abordera lors de cette visite "les relations bilatérales", "l'agenda international", "le conflit israélo-palestinien", ainsi que les réductions de la production de pétrole dans le cadre de l'Opep+ dont la Russie est membre.

S'agissant de la guerre à Gaza, le président russe s'est montré à plusieurs reprises critique d'Israël depuis le début de la guerre avec le Hamas, dénonçant la "catastrophe" humanitaire à Gaza et appelant à la création d'un Etat palestinien. Un message qu'il devrait marteler lors de ce déplacement dans le monde arabe.

Après sa visite au Moyen-Orient, Vladimir Poutine recevra jeudi en Russie le président iranien Ebrahim Raïssi pour des pourparlers.

"Les questions bilatérales, y compris les interactions économiques, ainsi que les discussions sur les questions régionales et internationales, en particulier la situation à Gaza, figureront en bonne place à l'ordre du jour de ce voyage d'une journée", a indiqué l'agence de presse officielle iranienne Irna.

09h35

La France annonce le gel des avoirs du chef du Hamas à Gaza

La France a décrété le gel pour six mois des avoirs du chef du mouvement palestinien Hamas à Gaza, Yahya Sinouar, considéré comme l'architecte de l'attaque du 7 octobre contre Israël, selon un décret publié mardi au Journal officiel.

"Les fonds et ressources économiques qui appartiennent à, sont possédés, détenus ou contrôlés par Yahya Sinouar (...) font l'objet d'une mesure de gel des avoirs", précise l'arrêté du ministre de l'Economie Bruno Le Maire 30 novembre, qui entre en vigueur mardi.

Bercy n'était pas disponible dans l'immédiat pour préciser le montant de ces avoirs.

Dans un arrêté similaire daté du 13 novembre, Bercy avait annoncé geler pour six mois les avoirs de Mohammed Deif, qui dirige la branche militaire du Hamas et est inscrit depuis 2015 sur la liste américaine des "terroristes internationaux" les plus recherchés.

De son côté, Londres a également pris des sanctions - gels d'avoirs, embargos sur les armes, interdictions de voyager - contre six individus: quatre dirigeants du Hamas et deux individus accusés de financer l'organisation, dont Mohammed Deif et Yahya Sinouar.

08h30

Une famille helvético-palestinienne a quitté Gaza

Une famille de quatre personnes possédant la double nationalité suisse et palestinienne a pu quitter lundi la bande de Gaza par le point de passage de Rafah. Elle a été accueillie et prise en charge du côté égyptien par des collaborateurs de l'ambassade de Suisse au Caire, a communiqué lundi soir le DFAE.

Tous les ressortissants suisses dont le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) avait connaissance ont ainsi pu quitter Gaza. Les 2 et 16 novembre, huit personnes de nationalité suisse avaient déjà pu quitter la bande de Gaza.

08h00

Violents combats entre l'armée israélienne et le Hamas dans le sud de Gaza

L'armée israélienne a intensifié mardi ses opérations contre des combattants du mouvement islamiste palestinien Hamas dans le sud de la bande de Gaza où des témoins ont fait état de violents combats, faisant craindre un "scénario encore plus infernal" pour les civils, selon l'ONU.

Engagée depuis le 27 octobre dans une offensive terrestre dans le nord du territoire palestinien assiégé, l'armée israélienne a étendu ses opérations au sol à l'ensemble de la bande de Gaza, près de deux mois après le début de la guerre déclenchée par l'attaque sanglante du Hamas contre Israël.

Depuis la reprise des combats le 1er décembre après sept jours de trêve, l'armée pilonne intensément le sud du territoire, faisant de très nombreux morts et blessés parmi les habitants de cette région et les civils venus s'y réfugier, pris au piège dans un périmètre de plus en plus restreint.

Dans la nuit de lundi à mardi, des témoins ont fait état à l'AFP de violents combats près de Khan Younès, nouvel épicentre des tensions, et de raids aériens vers Rafah, à la pointe sud du territoire. L'agence palestinienne Wafa a par ailleurs fait état de "plusieurs" morts dans une frappe à Gaza-ville, plus au nord.

Et tôt mardi, la branche armée du Hamas a annoncé avoir tiré une salve de roquettes vers Beersheva, grande ville du désert du Néguev.

07h45

Quel rôle pour la Cour pénale internationale (CPI) dans ce conflit?

Alors qu'Israël continue ses opérations, notamment dans le sud de la bande de Gaza où elle avait chassé les habitants de la ville de Gaza au début du conflit, les attentes sont grandes après la déclaration du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) Karim Khan ce dimanche.

Ce dernier juge crédible les allégations de crimes de guerre de la part du Hamas et d’Israël dans le conflit en cours. Et il promet d'intensifier l'enquête de la Cour. Mais l'efficacité de la CPI est souvent remise en cause. Dès lors, que peut-on véritablement en attendre dans le conflit israélo-palestinien?

Il y a d'abord la symbolique, comme l'explique dans La Matinale la correspondante de Justice Info auprès de la Cour pénale internationale. Dans ce conflit, la justice internationale pourrait au moins apporter une base sur laquelle mettre d'accord l'humanité, comme l'analyse Janet Henderson. Une compensation financière ne réparera pas les familles détruites par les exactions des deux camps, mais les jugements pourraient panser les plaies. "La diffusion des récits et le jugement rendu à la fin par des juges de très haut niveau, je pense que cela peut jouer un rôle."

Mais pour elle, les investigations de la CPI ne donneront pas de résultats avant un an.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Un enfant palestinien blessé lors d'un bombardement israélien dans la bande de Gaza le 1er décembre est soigné à l'hôpital al Aqsa de Deir al Balah. [Keystone - Adel Hana]Keystone - Adel Hana
Gaza appel à la protection des civils et quel rôle de la CPI / La Matinale / 2 min. / le 5 décembre 2023

07h35

Témoignage de Mohammad, travailleur de Gaza bloqué à Ramallah en Cisjordanie

Des centaines de milliers de civils sont pris en étau au sud de Gaza où des colonnes de chars israéliens sont entrés ce lundi. Parmi ces civils palestiniens, il y a la famille de Mohammad, un travailleur de Gaza qui se trouve actuellement à Ramallah, en Cisjordanie. Il a déjà reçu de mauvaises nouvelles depuis la fin de la trêve, vendredi, et il a peur pour le reste de sa famille.

"Ma sœur et ses enfants ont tous été tués", déplore-t-il au micro de La Matinale mardi. "Ils étaient dans la nord, à Jabalia. Et jusqu'à maintenant, mon cousin et ma cousine sont toujours sous les décombres, leurs corps n’ont pas été retrouvés. Le reste de ma famille s'est déplacée dans le sud de la bande de Gaza, et ils restent dans des écoles de Deir Balah, mais ce n’est pas un lieu sûr non plus. Il n’y a pas d’eau, pas d’électricité, impossible d’aller aux toilettes. Moi, ici, je ne dors plus. C’est comme si j’étais paralysé. J’ai peur de me réveiller et d’apprendre que mon frère a été tué."

Pour lui, pour tous les Gazaouis, c’est une seconde Nakba, le déplacement forcé des Palestiniens en 1948, lors de la création de l’Etat d’Israël.

>> Ecouter le témoignage complet de Mohammad dans La Matinale :

Au moins 50 Palestiniens ont été tués par une frappe israéliennes sur deux écoles. [Keystone]Keystone
Le témoignage d'un travailleur de Gaza, bloqué à Ramallah, sans nouvelle de sa famille / La Matinale / 1 min. / le 5 décembre 2023

07h20

Appel à l'aide de la présidente du CICR arrivée à Gaza

L'armée israélienne poursuit ses opérations militaires dans le sud de la bande de Gaza où est arrivée lundi la présidente du Comité international de la Croix-Rouge.

La Croate Mirjana Spoljaric s'est notamment rendue dans l'hôpital européen de Gaza où les équipes médicales du CICR y pratiquent des interventions chirurgicales vitales, aux côtés du personnel de santé local.

"Les choses que j'ai vues dépassent tout ce qu'on peut décrire: des enfants avec des blessures atroces et qui ont perdu leurs parents, des gens qui ont perdu une main ou un pied car ils ne pouvaient pas être traités dans le premier hôpital où ils étaient arrivés. Nous ne pouvons pas fermer les yeux sur ce qui constitue clairement un échec moral auquel est confrontée la communauté internationale", témoigne-t-elle mardi au micro de La Matinale.

Mais pour elle, la solution ne se résume pas à l'envoi de camions supplémentaires d'aide humanitaire. "J'appelle toutes les parties engagées dans le conflit et tous ceux qui peuvent influer sur une désescalade à trouver des solutions autres que militaires pour les populations des deux côtés. Nous devons protéger le droit des civils, des détenus, des otages. Et la solution ne doit pas être seulement humanitaire mais également politique."

La présidente du CICR doit se rendre en Israël dans les semaines à venir, alors que ces dernières semaines, le CICR est accusé d'en faire trop peu. Que ce soit pour les otages à Gaza, mais aussi pour les prisonniers palestiniens.

>> Ecouter le sujet de La matinale :

La présidente du CICR Mirjana Spoljaric. [KEYSTONE - ALESSANDRO DELLA VALLE]KEYSTONE - ALESSANDRO DELLA VALLE
La présidente de la Croix-Rouge Mirjana Spoljaric s'est rendue à Gaza / La Matinale / 1 min. / le 5 décembre 2023

07h00

Le Hamas ne veut pas que des femmes otages témoignent, selon Washington

Un responsable américain a estimé lundi que la reconduite de la trêve à Gaza a échoué parce que le mouvement islamiste Hamas, soupçonné de viols contre des femmes otages et de violences sexuelles pendant son assaut début octobre, ne veut pas qu'elles en témoignent.

"Il semble que l'une des raisons pour lesquelles ils ne veulent pas libérer des femmes qu'ils retiennent en otage et que cette pause a volé en éclats, c'est qu'ils ne veulent pas que ces femmes racontent ce qui leur est arrivé pendant leur détention", a déclaré à la presse Matthew Miller, porte-parole du département d'Etat.

La police israélienne a affirmé enquêter sur de possibles violences sexuelles commises le 7 octobre par des combattants du Hamas, dont des viols en réunion ou des mutilations de cadavres.

Les enquêteurs israéliens ont jusqu'ici recueilli "plus de 1500 témoignages choquants et pénibles", a déclaré une policière la semaine dernière au Parlement israélien, évoquant "des filles déshabillées au-dessus et au-dessous de la taille" et rapportant le témoignage du viol collectif, de la mutilation et du meurtre d'une jeune femme.

Le Hamas a "rejeté" ces accusations, les qualifiant de "mensonges".

06h00

L'armée israélienne nie avoir demandé à l'OMS d'évacuer des entrepôts à Gaza

L'armée israélienne a nié mardi avoir demandé à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de vider dans les 24 heures un entrepôt d'aide médicale dans le sud de la bande de Gaza, comme l'avait affirmé son chef.

"Aujourd'hui, l'OMS a reçu une notification des Forces de défense israéliennes pour retirer nos fournitures de notre entrepôt médical dans le sud de la bande de Gaza dans les 24 heures, car les opérations au sol le rendront inutilisable", a annoncé le patron de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus, sur le réseau social X (ex-Twitter).

"Nous demandons à Israël de retirer cet ordre et de prendre toutes les mesures possibles pour protéger les civils et les infrastructures civiles, y compris les hôpitaux et les installations humanitaires", a-t-il ajouté.

L'organe de la Défense israélienne supervisant les activités civiles dans les Territoires palestiniens (Cogat) a répondu à ce tweet par un autre.

"La vérité est que nous n'avons pas demandé à évacuer les entrepôts et nous l'avons signifié clairement et par écrit aux responsables compétents de l'ONU. Nous nous attendons de la part d'un responsable de l'ONU qu'il soit au moins exact (dans ses propos)", a indiqué le (Cogat).

00h00

Retour sur les évènements de mardi

23h30

Accusations mutuelles de génocide à l'ONU à Genève

Des représentantes israélienne et palestinienne ont échangé au Conseil des droits de l'Homme des Nations unies à Genève des accusations mutuelles de "génocide" à propos de la guerre à Gaza, à la veille du 75e anniversaire de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide.

"Les attaques (commises par) le Hamas le 7 octobre étaient motivées par une idéologie génocidaire", a déclaré Yeela Cytrin, conseillère juridique de la mission israélienne à Genève devant les diplomates réunis au siège européen de l'ONU.

La représentante palestinienne Dima Asfour a elle estimé que "la catastrophe d'origine humaine" résultant des bombardements massifs et de l'offensive terrestre de l'armée israélienne dans la bande de Gaza constituaient "un cas d'école de génocide".