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L'industrie alimentaire réclame un assouplissement du label Swissness

Aujourd'hui, l'appellation "Swiss made" exiger que 80% d'un produit soit pas par des composants suisses.
Des voix s'élèvent pour assouplir le label Swissness / Le Journal du matin / 1 min. / le 29 juillet 2015
La croix suisse oui, mais pas à n'importe quel prix. L'industrie alimentaire fait pression pour assouplir le label Swissness, qui serait trop contraignant en cette période de franc fort.

Actuellement, il faut que 80% des composants d'un produit alimentaire proviennent de Suisse pour obtenir le label Swissness. Mais le secteur agroalimentaire avertit: faute d'aménagement, il envisage d'augmenter les prix ou de mettre une croix sur le label.

La balle est désormais dans le camp du Conseil fédéral, qui devra décider comment appliquer la loi votée par le Parlement. Pour Isabelle Chevalley, conseillère nationale vert'libérale, le gouvernement ne doit pas se laisser influencer et les marques doivent faire un choix.

"Soit vous vendez bon marché sans la croix suisse, soit c'est plus cher avec la croix suisse. (...) Si maintenant on commence à dévaloriser ce Swissness, ce n'est pas du tout bon pour notre économie", a-t-elle estimé au micro de la RTS.

"Le Conseil fédéral doit corriger le tir"

Le libéral-radical bernois Christian Wasserfallen n'est pas de cet avis. Selon lui, le Conseil fédéral doit corriger le tir: "J'espère que le Conseil fédéral a une solution au niveau de l'ordonnance libérale. (...) A mon avis, il faut peut-être repousser l'entrée en vigueur de 2017 à 2018, car la Confédération ne doit pas faire des lois contre l'industrie suisse, mais pour".

Le Conseil fédéral devra donc se livrer à un véritable numéro d'équilibriste pour protéger l'industrie et ses emplois sans affaiblir la marque suisse. En toile de fond, il y a la menace de la délocalisation. Car si l'entreprise renonce au drapeau helvétique, plus grand-chose ne la retiendra en Suisse.

Coralie Claude/gchi

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