Publié

La FED met fin à 6 ans de politique monétaire accommodante

L'immeuble de la Réserve fédérale américaine (FED) à Washington. [Jonathan Ernst]
La FED met fin à sa politique monétaire accommodante / Audio de l'info / 2 min. / le 29 octobre 2014
La Banque centrale américaine a annoncé mercredi la fin de son soutien exceptionnel à l'économie américaine adopté après le krach de 2008, malgré les doutes sur la solidité de la reprise.

L'économie américaine s'affranchit du soutien exceptionnel de sa banque centrale. Les gouverneurs de la Réserve fédérale (FED), réunis depuis mardi pour leur séance mensuelle, ont annoncé mercredi la fin de leur politique monétaire accommodante, adoptée pour empêcher le pays de sombrer dans la dépression après le krach financier de 2008.

Depuis six ans, la Réserve fédérale a injecté depuis six ans plusieurs milliers de milliards de dollars dans l'économie américaine.

Retour à la croissance

Ce remède de cheval a permis d'éviter le pire et les Etats-Unis s'apprêtent à enregistrer une croissance de 2% cette année alors que le taux de chômage est passé en septembre sous la barre des 6% - du jamais vu depuis l'été 2008.

Mais des interrogations demeurent sur la solidité de cette reprise. "Les entreprises non financières aux Etats-Unis ont 2500 milliards de dollars en cash. C'est vraiment énorme historiquement. Donc nous sommes encore dans un marché prudent", relève Georges Ugeux, président de la banque d'affaires Galileo Global Advisors à New York et ancien vice-président de la Bourse de New York.

Les salariés laissés-pour-compte de la reprise

L'argent injecté par la banque centrale américaine n'a donc pas irrigué toute l'économie. Il reste dans le coffre des banques et des grandes entreprises, part aussi dans le portemonnaie des actionnaires mais pas dans celui des salariés. A tel point que la stagnation du pouvoir d'achat est devenue l'une des principales préoccupations Outre-Atlantique.

"On se rend compte qu'en coupant le pouvoir d'achat de ceux qui gagnent le moins, on est dans une spirale dans laquelle il n'y a pas de croissance possible", poursuit Georges Ugeux.

Une meilleure répartition des bénéfices: c'est certainement ce qui s'annonce comme le défi majeur pour la première puissance économique mondiale. Sans quoi, les efforts déployés par la Réserve fédérale risquent d'être réduits à néant.

Aline Bassin/oang

Publié