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La justice portugaise rejette une mesure d'austérité visant les retraites

Les Portugais manifestent régulièrement contre la cure d'austérité imposée par le gouvernement. [AP Photo/Francisco Seco]
Les Portugais manifestent régulièrement contre la cure d'austérité imposée par le gouvernement. - [AP Photo/Francisco Seco]
La Cour constitutionnelle du Portugal a rejeté jeudi une mesure de rigueur budgétaire qui devait entrer en vigueur en 2015. Elle a cependant validé une baisse des salaire des fonctionnaires.

La taxe de 2% à 3,5% sur les pensions portugaises de plus de 1000 euros, qui était censée rapporter 372 millions d'euros l'an prochain, a été retoquée par la justice car elle n'était "pas intégrée au sein d'une réforme structurelle cohérente assurant l'équité entre générations", a expliqué jeudi le président de la Cour constitutionnelle du Portugal.

La Cour avait été saisie fin juillet par le président de la République, le conservateur Anibal Cavaco Silva, qui a soumis ces mesures à un "contrôle préventif" pour s'assurer de leur conformité avec la Constitution.

Le gouvernement avait mis en garde contre un rejet de ces mesures, affirmant qu'il remettrait en cause l'objectif de ramener le déficit public à 4% du PIB cette année. Trois mesures de rigueur, dont les importantes coupes dans les salaires des fonctionnaires, avaient déjà été rejetées à la fin mai.

ats/mre

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Coupes dans les salaires validées

Le gouvernement portugais de centre droit pourra toutefois rétablir à partir de septembre la réduction de 3,5% à 10% pour les salaires des fonctionnaires à partir de 1500 euros, appliquée depuis 2011.

Cette solution, qui représentera des économies de 34 millions d'euros par mois jusqu'à la fin de l'année, viendra remplacer en partie une mesure inscrite au budget 2014 et déjà rejetée fin mai par la Cour constitutionnelle.

Ces coupes salariales, qui seront réduites de 20% à partir de janvier 2015, ne pourront toutefois plus s'appliquer en 2016 car "le prolongement des sacrifices viole le principe d'égalité" entre fonctionnaires et salariés du secteur privé, a déclaré le président de la Cour constitutionnelle.