La zone euro a ramené son déficit public à 3% du produit intérieur brut (PIB) l'an passé. Cet effort de réduction budgétaire masque, cependant, d'importantes disparités entre la France qui a affiché un déficit de 4,3% et l'Allemagne qui est parvenue à une situation proche de l'équilibre.
Le déficit public de l'ensemble de la zone euro était encore à 3,7% du PIB en 2012, 4,1% en 2011 et même 6,2% en 2010, aux prémices de la crise de la zone euro, selon les données publiées mercredi par Eurostat.
En s'établissant à 3%, le déficit public est conforme aux règles du pacte de stabilité et de croissance, qui encadre le niveau de la dette et des déficits pour les pays de la zone euro.
Dette publique énorme
En revanche, la dette publique a explosé dans les dix-sept pays composant alors la zone euro, passant de 90,7% du PIB en 2012 à 92,6% à la fin de l'année 2013.
Elle est bien au-dessus des critères retenus dans le pacte de stabilité, qui fixe une limite de 60% pour la dette des pays de la zone euro.
ats/sbad
La Grèce toujours en tête des endettés
Fin 2013, les plus faibles ratios de dette publique ont été relevés en Estonie (10,0%) et au Luxembourg (23,1%).
Les taux les plus élevés ont, à l'inverse, été enregistrés en Grèce (175,1%), en Italie (132,6%), au Portugal (129,0%), en Irlande (123,7%), à Chypre (111,7%) et en Belgique (101,5%).
La France promet de respecter ses obligations
Le ministre des Finances français Michel Sapin a livré mercredi le "programme de stabilité", un exercice de prévisions pluriannuel auquel se soumettent depuis l'an dernier tous les Etats membres de la zone euro.
Il a confirmé mercredi l'intention de Paris de ramener le déficit public à 3% du PIB en 2015, mais seulement après une étape à 3,8% cette année. En 2013, le déficit public du pays avait atteint 4,3% du PIB.
Pour convaincre la Commission européenne, gardienne des engagements budgétaires, la France a brandit un autre chiffre: 50 milliards d'euros d'économies.
Déjà très critiqué dans les rangs socialistes, ce plan d'économies concerne pour 21 milliards la protection sociale, 18 milliards l'Etat et 11 milliards les collectivités territoriales. Il touche notamment aux prestations sociales, dont les petites retraites, ainsi que le gel des salaires des fonctionnaires.