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La croissance suisse en 2013 sera moins bonne que prévu

La balance commerciale des biens et services ainsi que les investissements dans le secteur de la construction ont constitué les ressorts de la dynamique entre janvier et mars.
Le PIB suisse devrait augmenter un peu moins que prévu en 2013.
Le produit intérieur brut (PIB) suisse devrait augmenter entre 1% et 1,5%, selon les chiffres publiés jeudi par le Secrétariat d'Etat à l'économie et la BNS. Le chômage devrait atteindre 3,3% contre 2,9% cette année.

Le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) révise en légère baisse sa prévision de croissance de l'économie suisse pour l'an prochain.

Le produit intérieur brut (PIB) ne devrait ainsi augmenter que de 1,3%, contre une anticipation de +1,4% il y a trois mois encore. La Banque nationale suisse (BNS) estime elle que la croissance de l'économie helvétique sera comprise entre 1% et 1,5% en 2013.

Le renchérissement devrait se situer à -0,1%, selon la BNS. Quant au taux de chômage, il devrait monter à 3,3%, prédit le SECO.

Performance en 2012 convaincante

Pour 2012, les services du conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann confirment leur attente précédente d'une croissance économique de 1%. La BNS table sur 1% également. Ce chiffre est bien loin des taux de 3% en 2010 et de 1,9% en 2011.

Cette performance est néanmoins qualifiée de "clairement positive" au vu de "la dégradation de la conjoncture mondiale", a indiqué jeudi le SECO. Le rythme d'expansion de l'économie suisse a été freiné par ce facteur et le chômage a légèrement augmenté.

Quant à l'inflation, elle s'affichera à -0,7% cette année, dit la BNS. Le taux de chômage devrait atteindre en moyenne annuelle 2,9% cette année, prédit le SECO.

Avenir mitigé

Les perspectives demeurent mitigées. "Mais rien ne permet de conclure que la situation se dégradera au point d'entraîner une crise", estime le groupe d'experts de la Confédération.

L'année 2014 s'annonce sous de meilleurs auspices encore, avec un taux de croissance de 2% escompté par le groupe d'experts de la Confédération. Le chômage, à l'instar donc de ces derniers mois, devrait continuer à "légèrement" s'accroître.

L'inflation en 2014 devrait atteindre +0,4%. Le taux de chômage devrait rester à 3,3%.

ats/bri

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La BNS maintient son cours plancher

La Banque nationale suisse (BNS) a décidé jeudi de maintenir le cap de sa politique monétaire.

Le cours plancher de 1,20 franc pour un euro demeure la référence. Le principal taux directeur, le Libor, reste dans une marge de fluctuation comprise entre 0,00% et 0,25%.

La banque centrale a répété vouloir "faire prévaloir ce cours plancher avec toute la détermination requise". "Le franc demeure à un niveau élévé", a reconnu la BNS. "Une appréciation de notre monnaie menacerait la stabilité des prix et aurait de graves conséquences sur l'économie suisse", a expliqué l'institut d'émission.

Johann Schneider-Ammann a salué la décision de maintenir le cours plancher de 1,20 franc pour un euro, fixé il y a quinze mois. "C'est une nécessité", a expliqué le conseiller fédéral.

En revanche, l'Union syndicale suisse (USS) demande de relever "aussi rapidement que possible le taux plancher du franc par rapport à l'euro" pour garantir les salaires et les emplois.

L'évolution par secteur

La résistance actuelle de l'économie helvétique se fonde d'abord sur la "robustesse" de la demande intérieure, comme dans la construction et dans les services publics ou privés, soutenue par l'immigration continue et le bas niveau des taux d'intérêt.

Certains exportateurs, comme les industries horlogère et pharmaceutique, sont au beau fixe. Globalement, elle devraient repartir l'an prochain.

Mais l'industrie des machines et du tourisme rencontrent des difficultés.

La conjoncture intérieure (notamment la consommation des ménages) pourrait "passagèrement" s'essouffler.