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La Française Clotilde Reiss va pouvoir quitter l'Iran

La Française avait été arrêtée en juillet 2009 suite aux manifestations anti-gouvernementales.
La jeune étudiante française n'a été condamnée qu'à une simple amende.
La Française Clotilde Reiss va pouvoir quitter l'Iran dimanche, après avoir été condamnée samedi à une simple amende, a annoncé son avocat. Elle était retenue dans le pays depuis juillet 2009 pour avoir participé à des manifestations anti-gouvernementales.

La France a "pris note de la décision de justice concernant
Clotilde Reiss" et attend "son retour sans délai", a déclaré le
porte-parole du ministère des Affaires étrangères Bernard Valero,
se refusant à d'autres commentaires.

Libération probable dimanche

"La cour a condamné Mlle Reiss à une amende de 300 millions de
tomans (environ 300'000 francs suisses) que j'ai payée ce matin", a
déclaré à l'AFP Me Mohammad-Ali Mahdavi Sabet. L'avocat a précisé
qu'il n'avait pas fait appel de ce jugement, "proche d'un
acquittement", et qui, surtout, "va permettre à Mlle Reiss de
quitter l'Iran dès demain". "L'affaire est finie", a-t-il
ajouté.



Il a indiqué qu'il devait se rendre dimanche matin au tribunal
révolutionnaire de Téhéran pour "récupérer le passeport de Mlle
Reiss", qui n'a pas été restitué samedi "pour un problème
administratif".

Un deal franco-iranien?

L'annonce du jugement intervient dix jours après une décision de
la justice française de refuser l'extradition vers les Etats-Unis
d'un ingénieur iranien, Majid Kakavand, retenu en France depuis
mars 2009 à la demande de la justice américaine.



Paris et Téhéran ont toujours officiellement démenti tout lien
entre ces deux affaires. Mais le président Ahmadinejad avait
déclaré le 18 décembre que la solution de l'affaire Reiss dépendait
"de l'attitude des dirigeants français". Se félicitant de la
libération de Majid Kakavand, Téhéran avait déclaré le 11 mai
espérer une "décision rapide" de la justice concernant Mlle
Reiss.



La justice française doit également se prononcer le 18 mai sur la
mise en liberté conditionnelle de l'Iranien Ali Vakili Rad,
condamné en 1994 en France pour l'assassinat de l'ex-Premier
ministre iranien Chapour Bakhtiar.



Ali Vakili Rad, dont le nom a été souvent cité avec celui de
Kakavand, est libérable depuis plusieurs mois. Mais, selon son
avocat, la justice a attendu, pour rendre sa décision, qu'un arrêté
d'expulsion du territoire soit pris par le ministère de
l'Intérieur.



afp/bkel

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Accusée d'atteinte à la sécurité de l'Iran

Clotilde Reiss, lectrice à l'université d'Ispahan (centre), a été officiellement accusée d'atteinte à la sécurité nationale de l'Iran, notamment pour avoir rassemblé des informations et des photos lors de manifestations dans cette ville les 15 et 17 juin contre la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad.

Elle a été condamnée à deux peines de cinq ans de prison pour ces faits, mais cette double peine a été immédiatement commuée en amende par "une décision de clémence" du régime, officiellement "en raison de la situation personnelle" de Clotilde Reiss, a précisé l'avocat.

La jeune femme de 24 ans avait été arrêtée le 1er juillet alors qu'elle s'apprêtait à regagner la France. Elle avait été libérée sous caution le 16 août avec obligation de résider à l'ambassade de France à Téhéran jusqu'à son jugement.

Ce jugement aurait dû légalement intervenir fin janvier, après quatre comparutions devant le tribunal révolutionnaire, mais la justice a différé sa décision sans explication.

Lors de sa première comparution, filmée par la télévision, Clotilde Reiss avait reconnu avoir participé "pour des motifs personnels" aux manifestations et avoir rédigé un rapport pour un institut dépendant du service culturel de l'ambassade de France.

Elle avait demandé "pardon" en espérant être "graciée". Paris a toujours affirmé qu'elle était innocente des charges retenues contre elle, réclamant sa libération.