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Le manque de contrôle de la flotte maritime suisse critiqué

Le MCT Breithorn, un des 49 bateaux battant actuellement pavillon suisse. [Erwin Willemse / Shipspotting.com]
Le MCT Breithorn, un des 49 bateaux battant actuellement pavillon suisse. - [Erwin Willemse / Shipspotting.com]
L'Office suisse de la navigation maritime (OSNM) est trop complaisant envers les armateurs suisses qui ne respectent pas la loi, remarque mardi le Contrôle fédéral des finances (CDF) qui recommande une meilleure surveillance.

Actuellement, 49 navires voguent sous pavillon suisse. L'OSNM n'inspecte que trois bateaux en moyenne par an. Cela signifie que l'état d'un navire n'est examiné que tous les quinze ans, note le Contrôle fédéral des finances, qui souligne aussi des risques financiers (voir encadré).

Le CDF déplore l'absence de concept de surveillance commun à l'OSNM et à l'Office de approvisionnement économique (OFAE) pour couvrir les risques de réputation et financiers assumés par la Confédération. L'OFAE joue un rôle primordial au travers de cautionnement lors d'achats de bateau.

"Une certaine complaisance"

"Jusqu'à présent les deux offices ont fait preuve d'une grande tolérance et d'une certaine complaisance vis-à-vis des armateurs suisses", souligne le CDF.

L'OSNM souligne que des échanges ont déjà lieu entre les deux offices et estime censé de développer un concept de surveillance en commun.

La RTS avait révélé en avril 2016 qu'un bateau suisse avait ravitaillé en carburant un port syrien sous contrôle des forces de Bachar al-Assad.

>> Lire aussi : Un bateau suisse a ravitaillé en carburant la Syrie de Bachar al-Assad

ats/mre

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Des meilleurs contrôles financiers exigés

A l'origine de cet audit, se trouve les difficultés financières de la flotte suisse, révélées dans un rapport sur le compte d'Etat 2015, et les conséquences pour la Confédération. La mauvaise situation financière d'un armateur schwytzois pourrait ainsi faire perdre jusqu'à 200 millions à la Confédération.

L'Office suisse de la navigation maritime se montrerait trop accommodant quant au respect du niveau des fonds propres des armateurs.

Le Contrôle des finances recommande que des experts viennent ponctuellement aider l'OSNM à comprendre et interpréter les rapports de révision des armateurs.

La révision des rapports a déjà été adapté et les révisions sont plus détaillées, précise l'OSNM qui promet que le nombre d'inspections sera augmenté grâce à la création d'un poste externe.