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Les cas de racisme annoncés en Suisse ont légèrement reculé en 2011

Si les informations sur les auteurs des actes racistes font défaut, on sait que les hommes sont deux fois plus représentés que les femmes. [Matthias Hiekel]
Si les informations sur les auteurs des actes racistes font défaut, on sait que les hommes sont deux fois plus représentés que les femmes. - [Matthias Hiekel]
Les centres de consultation pour les victimes du racisme ont recensé 156 cas avérés l'an dernier, soit un léger recul par rapport à 2010. De nombreux actes échappent cependant aux statistiques.

Verbaux ou physiques, les annonces de cas de racisme ont légèrement reculé en 2011. Au total, 156 cas avérés ont été recensés par les centres de consultation pour les victimes du racisme. Ce n'est toutefois que la pointe de l'iceberg. De nombreux actes échappent à toute statistique et restent dans l'ombre, note le rapport annuel publié jeudi.

Dans 88 cas, la victime a elle-même annoncé l'incident. Une situation qui prévaut en Suisse romande. Outre-Sarine, ce sont très souvent des Suisses alémaniques qui donnent l'alerte. Comme en 2010, les propos racistes (54 cas) constituent l'acte le plus souvent enregistré. Ils s'adressent deux fois plus à des femmes qu'à des hommes et visent des noires dans un tiers des cas.

Une majorité de victimes masculines

D'une manière générale, les victimes de racisme sont masculines. Un quart des incidents ont eu lieu en public. Les cas de violences physiques (5) ont reculé et aucun incendie ni coup de feu n'a été constaté.

En revanche, les inégalités de traitement dans le monde du travail (20) et sur le marché du logement (18) ainsi que la propagande raciste (23) et les refus de prestations publiques (23) ont augmenté.

Tous les milieux concernés

Les cas d'abus de pouvoir restent nombreux et il est fréquent que l'auteur et la victime se connaissent. Les discriminations ont été observées dans tous les milieux sauf les institutions religieuses. Treize cas ont été répertoriés dans la catégorie "politique des partis".

Le nombre des incidents impliquant la police (14) tout comme ceux relevant des médias (5) ont reculé. Les centres ont traité moins de cas d'islamophobie mais davantage de cas de populisme de droite. Les victimes de discrimination sont souvent d'origine européenne, la grande majorité des étrangers venant de l'Union européenne, des Balkans et de Turquie. Les noirs africains sont en revanche surreprésentés (38 cas).

Si les informations sur les auteurs des actes racistes font défaut, on sait que les hommes sont deux fois plus représentés que les femmes.

ats/hend

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