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Greenpeace France espionné par une société suisse

En 2009, Greenpeace mettait déjà la pression sur les autorités fédérales dans le débat sur la révision de la loi sur le CO2.
Un cabinet d'investigations genevois aurait proposé en mars dernier à Areva d'infiltrer trois ONG.
Greenpeace France va déposer mardi après-midi une plainte après des révélations sur une possible opération d'espionnage par une société d'investigations basée à Genève pour le compte du groupe nucléaire Areva. L'organisation écologiste veut que "toute la lumière soit faite".

Greenpeace France va déposer une plainte contre X auprès du Procureur de la République de Paris, a indiqué à l'ats sa porte-parole Adelaïde Colin, confirmant une information du Journal du Dimanche relayée par Le Matin.

L'organisation demande au Parquet d'accéder aux documents susceptibles de contenir des informations la concernant. Selon l'hebdomadaire français Le Journal du Dimanche, un cabinet d'investigations genevois aurait proposé en mars dernier à Areva d'infiltrer trois ONG: Greenpeace, Transparency International et l'institut de recherche environnementale américain Worldwatch.

Le journal cite un document confidentiel émanant de ce cabinet. Le groupe Areva, détenu à plus de 80% par l'Etat français, affirme que l'initiative venait de la société genevoise et dément y avoir donné suite.

Précédent cas d'espionnage

L'organisation Greenpeace "veut en être absolument certaine", souligne sa porte-parole. Si ces accusations sont avérées, "cela signifierait que le contribuable français a financé l'espionnage illégal" des trois ONG à hauteur de 40'000 à 60'000 francs par mois.

En Suisse, une affaire d'espionnage similaire, retentissante, avait été divulguée. Attac Suisse avait déposé plainte après que l'émission "Temps Présent" de la TSR a révélé que la société privée Securitas avait infiltré le mouvement pour le compte du géant alimentaire suisse Nestlé.

ats/olhor

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