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Un couple de retraités physiciens au coeur de l'initiative pour le nucléaire

Un couple d'octogénaires s'engage en faveur d'une initiative pour le nucléaire
Un couple d'octogénaires s'engage en faveur d'une initiative pour le nucléaire / 19h30 / 2 min. / le 16 février 2024
Irene et Simon Aegerter sont à l'origine de l'initiative "Stop au blackout" qui veut autoriser à nouveau la construction de centrales nucléaires en Suisse. Ces physiciens retraités ont donné leur temps et leur argent - une somme à sept chiffres - pour récolter les 129'000 signatures déposées à la mi-février à Berne.

"Il est important d'avoir un approvisionnement en électricité sûr, y compris en hiver. Le soleil et le vent ne sont pas suffisants, car le soleil se couche et le vent ne souffle pas toujours." C'est ainsi qu'Irene Aegerter illustre dans le 19h30 de la RTS son combat en faveur du retour du nucléaire.

Captivée par la question du nucléaire depuis ses 18 ans, l'octogénaire a vécu avec son mari Simon, lui aussi physicien, l'ouverture des centrales dans les années 1960 et les votations en 1990 et 2003. En 2011, avec l'accident de Fukushima, elle a assisté à l'émoi et à la décision du Conseil fédéral de sortir du nucléaire, malgré ses protestations.

La peur après Fukushima "pas rationnelle"

La retraitée estime que la peur causée par l'accident de Fukushima n'était pas rationnelle: "On a fait peur au peuple, mais personne n'a été tué. Et surtout, les Japonais n'avaient pas mis à jour cette installation nucléaire", estime-t-elle.

Alors que le peuple suisse a accepté en 2017 la sortie progressive du nucléaire, Irene Aegerter estime aujourd'hui qu'il est temps de relancer le débat. Elle se défend toutefois d'être une lobbyiste du nucléaire, car son mari et elle ne sont "pas payés".

Si le texte est accepté par le peuple, Irene et et Simon ne comptent pas se reposer. Mais la relève est d'ores et déjà assurée. Un de leur fils a suivi les traces de ses parents en devenant physicien, tandis que le deuxième, entrepreneur, a misé sur les petites centrales nucléaires. Sans compter un petit-fils qui étudie lui aussi la physique.

Jean-Marc Heuberger/dk

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