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La loi sur le CO2 obtient le soutien de 160 parlementaires et associations

C'est une large alliance qui a lancé ce matin sa campagne en faveur de la loi sur le CO2. [KEYSTONE - ARNO BALZARINI]
Une large alliance politique a lancé sa campagne en faveur de la loi sur le CO2 / Le 12h30 / 2 min. / le 27 avril 2021
Plus de 160 parlementaires, associations professionnelles et organisations de la société civile apportent leur soutien à la loi sur le CO2, soumise au vote le 13 juin. Selon eux, elle est faisable, raisonnable et nécessaire. Ne rien faire pour protéger le climat serait plus coûteux et risqué, ont-ils défendu mardi.

La loi sur le CO2 appliquera le principe du pollueur-payeur. Ceux qui consomment davantage de ressources doivent en payer le prix, a indiqué mardi le comité de cette large alliance. Le bien commun doit primer sur les intérêts particuliers.

Le projet qui sera soumis au vote est le résultat d'un long travail, a expliqué le conseiller aux Etats Damian Müller (PLR/LU) devant la presse. Il s'agit d'un compromis solide soutenu à la fois par la gauche et par la droite qui permettra à la Suisse de respecter l'engagement de l'Accord de Paris sur le climat et de participer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Bataille sur les coûts

Les taxes incitatives ne finiront pas dans les caisses de l’Etat, argumente-t-il. Elles iront directement ou indirectement à la population et à l'économie. Ainsi, deux tiers de la taxe sur le CO2 sur les combustibles et plus de la moitié de la taxe sur les billets d’avion leur seront redistribués.

Et grâce au fonds pour le climat, ménages et entreprises bénéficieront aussi du reste. Des arguments qui répondent aux opposants au projet, pour qui la nouvelle loi impliquera des charges supplémentaires pouvant atteindre 1000 francs pour les familles.

>> Lire aussi : Bataille politique en vue sur l'estimation des coûts de la loi sur le CO2

Soutiens pour l'économie

Il faut s'engager sur cette voie sans attendre et en tirer les avantages, a renchéri la conseillère nationale Delphine Klopfenstein (Verts/GE). Sortir du pétrole, du gaz et du charbon permettra aussi de réduire la dépendance de la Suisse aux importations d’énergie et de créer des places de travail.

Il faut s'engager sur cette voie sans attendre et en tirer les avantages

Delphine Klopfenstein, conseillère nationale (Verts/GE)

L'industrie de la construction, le secteur des services de construction et l’industrie de l’approvisionnement en véhicules profiteront d'incitations et de soutiens ciblés, a ajouté le président des Vert'libéraux Jürg Grossen. Ils pourront se tourner vers des technologies modernes à faibles émissions.

La lutte contre le réchauffement climatique concerne aussi les régions de montagne, a relevé la conseillère nationale Christine Bulliard (Centre/FR). Le fonds pour le climat vise par des mesures spécifiques à faire face aux conséquences du changement climatique dans ces zones. Il compense par exemple ces effets par des programmes de rénovation des bâtiments, selon la présidente du Groupement suisse pour les régions de montagne.

>> Consulter notre dossier " : Votations fédérales du 13 juin

ats/vajo

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La loi sur le CO2 bénéficie d'un large soutien

La loi sur le CO2 est défendue par le Conseil fédéral, les cantons, les communes et tous les partis sauf l'UDC. Elle peut également compter sur le soutien des associations environnementales, du TCS, de l'ATE, ainsi que de nombreuses organisations économiques.

Un comité référendaire issu des milieux économiques, comme Commerce Suisse, Gastro Suisse, l'Association des propriétaires fonciers HEV, le Centre patronal ou des associations de la branche automobile et du chauffage au mazout, juge la loi "coûteuse et inefficace". Une partie des activistes de la Grève du climat sont également dans le camp du "non", estimant que le projet manque d'ambition.