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Dix jours après les dernières mesures, l'épidémie n'a fait qu'empirer

Le Conseil fédéral n'a cessé de le répéter: il fallait attendre pour voir si les mesures nationales et cantonales prises ces dernières semaines pouvaient freiner l'épidémie. A l'heure du bilan, les chiffres montrent que la situation n'a fait qu'empirer.

Le 18 octobre dernier, les conseillers fédéraux Alain Berset et Simonetta Sommaruga se présentaient devant la presse pour annoncer les dernières mesures appliquées par la Confédération "d'entente avec les cantons". Parmi elles, le port du masque obligatoire dans tous les espaces publics clos de Suisse et la limitation des réunions publiques à 15 personnes. But annoncé: éviter coûte que coûte un nouveau semi-confinement.

Trois jours après, mercredi dernier, Alain Berset donnait une nouvelle conférence de presse, où la situation était qualifiée de "très sérieuse". Le doublement hebdomadaire des cas positifs et des hospitalisations y était souligné.

"Le gouvernement a pris dimanche dernier de nouvelles mesures", avait alors relevé le ministre, en soulignant que si elles ne devaient pas suffire, "de nouvelles mesures seraient prises dès mercredi prochain (ce mercredi, ndlr)".

A l'heure du bilan intermédiaire et à quelques heures d'une très attendue nouvelle conférence de presse, les effets tardent toujours à se faire sentir. Tous les indicateurs sont au rouge, et la propagation du virus semble loin d'être maîtrisée. En dix jours, le nombre de cas a augmenté de 56% et les hospitalisations ont pratiquement triplé.

La mobilité reste élevée

En plus des mesures, le Conseil fédéral a lourdement insisté sur la responsabilité individuelle et incité les Suisses à limiter leurs contacts. Les indicateurs de mobilité publiés par Google, qui s'arrêtent au 23 octobre, indiquent que ces incitations n'ont que partiellement été suivies. La baisse de la mobilité n'a rien à voir avec la situation connue lors du semi-confinement.

Si une chute de la fréquentation des restaurants et des loisirs commence à se constater, celle des lieux de travail reste stable, semblant indiquer que l'appel des autorités à encourager le télétravail n'a pas été entendu.

>> Les évolutions depuis le début de la crise et de nombreux autres graphiques sont à consulter sur notre page dédiée :

Marc Renfer

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