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Payerne: nouveau pas vers l'aviation civile

Les attentes des riverains de l'aérodrome respectées
Le tarmac payernois pourrait bientôt accueillir des avions civils
L'ouverture à l'aviation civile de l'aérodrome militaire de Payerne a franchi une nouvelle étape mardi. La Confédération a lancé la mise à l'enquête du projet, mais les riverains menacent de le bloquer.

Le potentiel sera de 8400 mouvements civils (décollages ou
atterrissages) par an, a expliqué devant la presse à Payerne Marcel
Zuckschwerdt, vice-directeur de l'Office fédéral de l'aviation
civile.

Possibles oppositions

Le projet de règlement d'exploitation prévoit l'ouverture de
l'aérodrome de 07h00 à 20h00 en semaine, et le samedi de 09h00 à
12h00 et de 13h00 à 17h00. Outre le règlement, trois constructions
sont mises à l'enquête: un tarmac et une voie de roulage pour le
trafic civil, un bâtiment pour la société de vols d'affaires
Speedwings, et un autre pour le Bureau fédéral d'enquête sur les
accidents d'aviation.



Ces quatre éléments peuvent faire l'objet d'oppositions auprès de
l'OFAC. L'office rendra ses décisions en novembre. Parallèlement,
la Confédération met en consultation les fiches des plans
sectoriels civils et militaires concernant Payerne. Elles fixent le
périmètre de l'aérodrome, le périmètre où la hauteur des
constructions est limitée pour ne pas gêner les vols, ainsi que les
courbes de bruit.

21'500 vols militaires dès 2010

Les militaires fixent en outre à 21'150 le nombre de mouvements
nécessaires à leurs activités dès 2010. Les jets de combats
représentent 13'900 mouvements, dont 7700 pour les FA-18. Ces
fiches civiles et militaires pourront faire l'objet d'observations,
mais pas d'oppositions.



Ce sont les vols militaires et non les vols civils qui
cristallisent le mécontentement des voisins de l'aérodrome.
L'Association pour la sauvegarde des intérêts des communes
riveraines de l'aérodrome de Payerne s'oppose à toute augmentation
de l'activité militaire (cf encadré
ci-contre)
.



agences/boi/tac

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Samuel Schmid inflexible

L'Association pour la sauvegarde des intérêts des communes riveraines de l'aérodrome de Payerne (ASIC) espérait que Samuel Schmid cède sur les 13'900 mouvements annuels requis par l'armée suisse. Le conseiller fédéral a lundi fermement maintenu le cap.

A l'issue d'une séance avec les autorités fribourgeoises et vaudoises, il a réaffirmé sa volonté de dialoguer et de trouver des solutions.

Mais, a-t-il fermement dit, "Payerne est d'abord un aérodrome militaire, il est et reste le principal aéroport des forces aériennes suisses".

N'ayant aucune prise sur le volet militaire, l'ASIC menace de s'opposer aux mises à l'enquête des installations civiles: "Nous ne donnerons pas notre accord au volet civil tant qu'il n'y aura pas d'accord sur les vols militaires", a affirmé le président de l'ASIC.

"Les deux volets doivent être réglés en parallèle", selon lui.

L'ASIC décidera formellement la semaine prochaine d'une éventuelle opposition. Elle a jusqu'au 7 juin pour la déposer. Cette démarche risque de retarder le démarrage des activités civiles, prévues au deuxième semestre 2008.