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La pétition des pharmaciens déposée avec plus de 340'000 signatures

Pharmasuisse a déposé la pétition "Bien soigné, demain aussi" à Berne. Le texte est muni de plus de 340'000 paraphes. [Keystone - Alessandro della Valle]
La pétition des pharmaciens suisses déposée à Berne avec 340'000 signatures / Le Journal horaire / 24 sec. / le 18 juin 2019
Les pharmaciens ont remis mardi à la Chancellerie fédérale leur pétition "Bien soigné, demain aussi". Le texte, muni de 341'688 signatures, s'oppose aux coupes voulues par le Conseil fédéral dans le domaine des soins de premiers recours.

Soixante jours après le lancement de la pétition, "le but visé a été clairement dépassé", indique mardi Pharmasuisse dans un communiqué. Selon la société, c'est un signe clair que "la population tient à bénéficier de soins médicaux personnalisés et de proximité, dans lesquels les pharmacies jouent un rôle important." Elle rappelle qu'en tant que prestataires de soins de premier recours, les pharmaciens contribuent au premier triage des patients et apportent des solutions immédiates. En outre, seuls 4,2% des primes d'assurance maladie sont générés par les pharmacies.

Le texte vise en particulier l'adaptation de la part relative à la distribution, qui rémunère les prestations logistiques du pharmacien. Le Conseil fédéral entend économiser environ 50 millions de francs par an dans ce domaine.

Contre les prix de référence des génériques

La pétition s'insurge aussi contre l'introduction d'un prix de référence pour les médicaments génériques. Le Conseil fédéral veut introduire ce système pour les médicaments dont le brevet a expiré afin de réduire les dépenses maladie. L'assurance obligatoire ne rembourserait que ce prix et pas au-delà. Cette mesure pourrait aller jusqu'à 480 millions d'économies.

Pour Pharmasuisse, ces coupes pourraient menacer les officines déjà sous pression. Environ 20% des pharmacies connaissent des difficultés financières en raison de revenus faibles et selon une étude mandatée par l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), les mesures d’économies pourraient se traduire par la fermeture d'enseignes.

ats/ani

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